Me voici confrontée à une nouvelle difficulté. Comme je l'ai
expliqué précédemment, la répartition géographique de mes ancêtres est pour
l'instant strictement hexagonale. Pis que cela, elle concerne majoritairement
la moitié ouest de la France : Manche, Mayenne, Maine-et-Loire, Vendée,
Loir-et-Cher, Cher, Landes, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Gers,
Haute-Garonne… avec néanmoins quelques incursions dans la Drôme, les Vosges et
la Moselle.
Source Photopin |
Si je consulte le dictionnaire des noms de famille qui
figurent dans ma base de données, quatre individus seulement commencent par la
lettre fatidique : deux témoins et deux officiers de l'état civil.
Choisissons Jacques Charles Wiggishoff, nom à consonance
alsacienne d'un adjoint au maire du 18e arrondissement de Paris,
lors du mariage de Louis Chancé, doreur sur bois, avec Diasiente Victorine
Hédin le 3 janvier 1885.
Que va-t-il m'apprendre ?
Tout d'abord, que nul n'est à l'abri d'une erreur. Pourquoi
diable l'ai-je affublé des prénoms de Jean Jacques alors qu'il s'appelle
Jacques Charles ? Une relecture attentive de l'acte de mariage me permet
de rectifier cette information.
Je lance ensuite une recherche sur GeneaNet à partir du seul
patronyme et j'obtiens 6 résultats sur les arbres généalogiques, y compris
ma propre contribution (que je corrige au passage), 1 résultat sur les
autres sources et 223 résultats en bibliothèque, pas moins.
La recherche dans les arbres généalogiques s'avère peu
fructueuse. L'autre source est beaucoup plus intéressante : il s'agit de
la base Léonore qui recense les personnes promues dans l'Ordre de la Légion
d'Honneur et donne accès à leur dossier. Celui de Jacques Charles Wiggishoff(1) est particulièrement riche, 16 pages, dont sa nomination au grade de
Chevalier en 1898, le faire-part de son décès en 1912, son bulletin de décès
filiatif, divers courriers, une carte de visite, un résumé des services rendus
et un extrait de naissance.
Enfin, les résultats en bibliothèque permettent d'accéder au
site Gallica de la Bibliothèque nationale de Fance et aux documents où figure
le nom de Wiggishoff : Bulletin officiel du Ministère de l'Intérieur,
Recueil des actes administratifs de la Préfecture de la Seine, Annuaires,
articles de quotidiens nationaux, Grande Encyclopédie de Camille Dreyfus…
Jacques Charles Wiggishoff est abondamment cité.
J'apprends donc rapidement nombre de choses à son sujet. Il
est né le 25 avril 1842 à Montmartre, au n°37 de l'impasse Traînée (sic),
au foyer de Charles Joseph Wiggishoff, menuisier de son état, et de Marie
Madeleine Caroline Hoch. Ses grands-pères s'appellent Jean Wiggishoff et André
Hoch.
Il fut négociant et demeurait, du moins à la fin de sa vie,
au n°153 de la rue Marcadet. Il est décédé le 2 avril 1912, dans sa
soixante-dixième année, et fut inhumé à l'ancien cimetière de Saint-Ouen, dans
le caveau de famille. Il était veuf d'une certaine Louise Leclercq, avait eu au
moins un fils et une fille, et avait plusieurs petits-enfants.
Le faire-part indique également qu'il fut maire du 18e
arrondissement de Paris, membre de la commission municipale du Vieux Paris,
président de la Société française des Collectionneurs d'ex-libris et président
honoraire de la Société archéologique du Vieux Montmartre. Un notable, donc, et
peut-être un érudit, ce Jacques Charles Wiggishoff.
Ces informations ont été obtenues en quelques dizaines de
minutes. L'occasion de démontrer, si besoin était, la richesse de GeneaNet.
(1) Archives
nationales, Base Léonore LH/2756/46
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