Nous sommes dans la Drôme, à une douzaine de kilomètres au
nord-est de Valence et le village s'appelle Alixan. Il a la particularité
d'avoir un plan circulaire : trois rues bordées de maisons s'enroulent
autour d'un piton central sur lequel a été bâtie l'église.
Je l'ai découvert lorsque je travaillais sur la branche de
François Morel, le médecin-major qui a eu la bonne idée de consigner dans un
carnet toutes les étapes importantes de sa carrière militaire. François est né
à Peyrus, au pied du Vercors, comme son père, Antoine, et son grand-père,
Jean-Baptiste, avant lui. Mais ce dernier a pris femme en dehors de sa
paroisse.
Comment ai-je trouvé le mariage de Jean-Baptiste Morel et de
Louise Royanez, célébré à Alixan le 27 novembre 1753 ? Je l'ignore. À
l'époque, je ne tenais ni blog ni journal de recherches. Je me contentais
d'ouvrir une feuille (non datée) par paroisse, sur laquelle je notais toutes
les trouvailles potentiellement intéressantes au fil de la consultation des registres :
pour chaque événement, la date, la nature de l'acte, le nom des personnes
concernées et le numéro de folio, de façon à pouvoir y revenir en cas de
besoin. Ces feuilles étaient, et sont toujours, rangées par ordre alphabétique
dans un gros classeur vert.
Je pense que ce qui m'a mis sur la piste d'Alixan, c'est une
mention dans l'acte de baptême d'un des enfants du couple Morel-Royanez, Marie
Anne, née le 6 mai 1764, et baptisée le lendemain à Peyrus : "le
parrein a été Laurent Astier du lieu d'Alixan".
Ce qui prouve, s'il en était besoin, l'utilité de reconstituer dans la mesure
du possible les fratries complètes. Chaque document est potentiellement porteur
d'indices utiles pour la suite des recherches.
Bonne pioche ! La famille Royanez est manifestement
originaire d'Alixan et, outre le mariage de Jean Baptiste Morel et de Louise
Royanez, j'y ai trouvé sept autres mariages concernant mes ancêtres, ainsi
qu'un bon nombre d'actes de baptême et de sépulture. À ce jour, je suis
remontée jusqu'au mariage d'un certain Claude Royanes avec Jeanne Simard, le
29 juin 1657. L'acte n'indique malheureusement pas le nom des parents des
conjoints, mais il nomme le notaire qui a reçu le contrat. Et les registres
d'Alixan, certes lacunaires pour les périodes les plus anciennes, remontent
jusqu'en 1553, avec des actes de baptême en latin. J'ai encore du pain sur la planche.
Lors d'un bref passage en mai 2010, j'ai pu apercevoir
l'église d'Alixan, aux allures de forteresse sur son piton rocheux. Elle était
malheureusement fermée, comme c'est trop souvent le cas de nos jours, mais
j'aime à penser que certains de mes ancêtres ont gravi le chemin qui conduit
jusqu'à elle(1).
Eglise d'Alixan, archives personnelles |
(1) Pour en
savoir plus sur le village circulaire d'Alixan, voir le site suivant : http://www.amisduvieilalixan.fr/index.htm
Dans l'Hérault, d'où je suis originaire, beaucoup de villages circulaires comme Alixan.
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