lundi 3 décembre 2018

Anniversaire

C'était… il y a un longtemps déjà, un 3 décembre ! Et déjà un lundi. Je pointai le bout de mon nez vers neuf heures trente, au terme d'un accouchement difficile (si j'en crois la légende familiale), dans une clinique tenue par une communauté religieuse protestante.

Le médecin aurait dit à mon père : je ne suis pas sûr de sauver les deux, s'il faut choisir, je choisirai la mère, un enfant, cela se refait ! Ma tante Jacqueline en ferait cruellement l'expérience, quelques mois plus tard.

Collection personnelle

Le livret de famille catholique qui fut délivré à notre couple lors de notre mariage indique que je fus baptisée (ondoyée, plus vraisemblablement) dès le lendemain en la paroisse Saint-Éloi, dans le douzième arrondissement de Paris. L'officiant s'était-il déplacé à la clinique ? je ne vois pas comment il aurait pu en être autrement à l'époque.

Près de dix mois plus tard, je fus finalement baptisée dans la paroisse du lieu de résidence de mes parents. Il faisait manifestement beau mais frais, ce jour-là, si j'en juge par la photo qui a immortalisé ce moment.

Collection personnelle

Je reconnais sans peine ma grand-mère Julia, qui arbore un surprenant chapeau, ainsi que mon père, tête nue, et ma mère, ses yeux fragiles dissimulés derrière des lunettes noires. À l'extrême-gauche du cliché, l'homme barbu enveloppé dans sa cape ne peut être que le curé. Mais qui sont les deux femmes à côté de ma mère ? Sans doute des amies, que je ne sais identifier.

Que dire de l'absence de mon parrain Paul et de ma marraine "Mamanbelle" ? Admettons que l'un des deux ait pris la photo, ce dont je doute, où est l'autre ?

Je note au passage que j'arborais un petit manteau de lapin blanc… et que ma petite-fille au même âge me ressemblait beaucoup.


Comme souvent, ces photos recèlent leur part de mystère et, tous les protagonistes ayant disparu, cela risque fort de perdurer. Mais, dans l'immédiat, il me reste une chose à faire : demander les copies intégrales des actes d'ondoiement et de baptême dans les deux paroisses concernées. Pourquoi n'y ai-je pas songé plus tôt ?

lundi 26 novembre 2018

Une histoire d'insigne

Ce n'est certes pas la première fois que je fais un tour au château de Vincennes, mais c'est bien la première fois qu'il me saute aux yeux ! Quoi donc ? L'insigne du Service historique de la Défense.

Collection personnelle

À ma décharge, je m'empresse plutôt de franchir le pont-levis pour pénétrer dans l'enceinte et admirer le donjon, la chapelle royale, le pavillon du roi (à l'heure actuelle, en partie dissimulé sous les échafaudages) ou celui de la reine, dans la belle lumière d'un après-midi d'automne.

La façade extérieure de la tour du village, orientée quasiment plein nord, ne bénéficie que rarement d'un éclairage favorable. Cet insigne, la photographe l'avait négligé jusque là, c'est la généalogiste qui le remarque.

L'insigne du SHD

Il a piqué ma curiosité et j'ai donc décidé d'en apprendre davantage à son sujet, même si l'héraldique ne fait pas partie de mes priorités. En voici la description, dans ce vocabulaire abscons cher aux spécialistes de la question :

"Écu français d'azur chargé de cinq drapeaux brochés à dextre par la déesse Athéna tenant l'un des drapeaux, à senestre par Clio muse de l'histoire tenant un marbre chargé de la devise latine en capitales DE GESTIS FRANCORUM, le tout d'or surmonté en chef d'un foudre du même et orlé d'une couronne de chêne et de laurier de sinople soulignée d'or."

Vous êtes certainement plus calés que moi dans ce domaine, mais au cas où…

L'écu français fait allusion à la forme générale, quasiment rectangulaire, sachant que les coins inférieurs arrondis et la pointe sont ici dissimulés par la couronne de chêne et de laurier. Les couleurs azur et or s'appliquent aux formations et unités interarmées.

Je passe sur la déesse de la guerre et la muse de l'histoire, dont la symbolique est claire. Plus subtiles, les piques des drapeaux, qui évoquent les différents régimes politiques de la France : la fleur de lys pour la Royauté d'ancien régime, les aigles pour le Premier et le Second Empire, le coq pour la Monarchie de Juillet et la pique pour la République.

Le foudre (au masculin, dans ce cas), c'est-à-dire le faisceau de javelots de feu, représente l'état-major, le rameau de chêne les vertus civiques et le rameau de laurier les vertus militaires.

Sans être latiniste émérite, on aura compris que la devise se rapporte aux actions glorieuses des Français ; mais qui savait que c'était là le titre d'une histoire de France en latin, rédigée par un humaniste italien du nom de Paolo Emilio, né à Vérone vers 1455, installé en France dans les années 1480 et mort à Paris le 5 mai 1529 ? Je le découvre avec vous.

Pour aller plus loin

Une instruction relative au patrimoine de tradition des unités de l'armée de terre, en date du 21 juin 1985, parue dans le Bulletin officiel des armées, nous donne la définition des insignes : ce sont de petits objets, ou leur représentation graphique, qui sont arborés comme signes de reconnaissance et de distinction.

Il en existe six catégories :
  • Les insignes de décoration,
  • Les insignes de grade,
  • Les insignes de fonction,
  • Les insignes de spécialités ou de qualification,
  • Les insignes de classement ou de concours,
  • Enfin les insignes de grande unité, de grand commandement ou de corps de troupe.

 De quoi faire le bonheur des collectionneurs…

Ces insignes sont créés par le ministre chargé des armées et homologués par le chef du Service historique de l'armée de terre (SHAT, devenu depuis lors le SHD), selon une procédure dont je vous fais grâce.

L'insigne du Service historique de la Défense a été homologué en mars 2005, deux mois après la création du SHD. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.

Sources

Dossier remis par le SHD lors de la visite du 14 novembre 2018
Bulletin officiel des armées
Wikipédia

lundi 19 novembre 2018

Combien de soldats dans ma base de données ?

Avant de participer à un atelier sur les archives militaires, organisé par la Revue française de généalogie et animé par Jérôme Malhache, je me suis posé la question : combien d'individus concernés dans ma base de données Hérédis ?

Collection personnelle

J'ai donc procédé à un tri avec les critères suivants :
  • Hommes,
  • Événement individuel "Service militaire", avec toutes les variantes ajoutées par mes soins (statut, grade, campagne…).

 La liste obtenue comporte une quarantaine de personnes, que j'ai classées de façon chronologique.

Sous l'Ancien Régime

Je n'ai à l'heure actuelle aucun indice sur des ancêtres qui auraient été soldats sous l'Ancien Régime. Dommage, car les noms de guerre et les sobriquets inscrits dans les registres de contrôle des troupes ne manquent pas de poésie. Pensez à Fanfan la Tulipe !

La Révolution, le Consulat et l'Empire

J'ai identifié quelques individus, ancêtres directs, parentèle ou alliés, sur lesquels j'aimerais en apprendre davantage. En voici trois, qui me donneront sans doute du fil à retordre.

"Louis Hocdé âgé de vingt-huit ans maintenant au service de la République en l'armée de Moselle", ainsi qualifié dans l'acte de naissance de sa fille Elisabeth, rédigé en son absence le 18 novembre 1794 à Château-Gontier ; à cette date, il était en réalité âgé de trente-trois ans.

"François Letourneau actuellement dans les troupes de la République", sans plus de précision, dans l'acte de naissance de son fils Louis Julien, le 13 septembre 1794, également à Château-Gontier. Il avait alors vingt-neuf ans.

"Jean François Nicolas âgé de vingt-quatre ans, oncle de l'enfant du côté paternel, cavalier dans le neuvième régiment cantonné à Mirecourt", identifié dans l'acte de naissance de sa nièce Anne François, rédigé le 26 novembre 1802 à Ceintrey (Meurthe-et-Moselle). Il a alors vingt-cinq ans et sera qualifié d'ancien militaire lors de son décès cinquante ans plus tard dans les Vosges.

Je suis à peu près sûre qu'ils sont plus nombreux. J'ai déjà croisé par exemple un Pierre Hocdé, déjà "soldat pensionné de la République" en 1794, ou un Jean Adema "à l'armée depuis environ deux ans" en 1795.

Les guerres et autres opérations coloniales

Outre mon ancêtre François Morel, qui fut un temps chirurgien en chef d'un hôpital militaire en Algérie au milieu du XIXe siècle et qui a abondamment alimenté la légende familiale, deux personnages ont attiré mon attention.

Le premier, un neveu de mon arrière-grand-père du côté paternel, s'appelle Louis Frédéric Henri Chancé. Né à Montmartre en 1858, il fut engagé volontaire dans l'artillerie de marine et des colonies et effectua un séjour en Guadeloupe de 1881 à 1884 avant de regagner la métropole, où il exerça le métier de doreur sur bois et mourut à l'âge de seulement trente-deux ans.

Le second, Silvain Laubret, fut incorporé dans le 2e régiment d'infanterie de marine en 1884. Il participa à la "campagne de pacification" de Madagascar de 1885 à 1887 et reçut une médaille commémorative.

Les conflits contre l'Allemagne

Guerre de 1870 ou Première Guerre mondiale, dans ce domaine, ma base de données est abondamment fournie. Avec diverses variantes, depuis les combattants en première ligne jusqu'à ceux qui furent déclarés insoumis parce qu'ils avaient émigré en Argentine, en passant par les hussards reconvertis en aviateurs et les détachés dans les entreprises contribuant à l'effort de guerre… J'ai déjà évoqué le parcours militaire de certains d'entre eux.


Bref, j'en suis convaincue, je n'ai pas fini de consulter les instruments de recherche au Service historique de la Défense, de commander des cotes et de photographier des pièces de dossiers. Ce qui m'effraie moins après ces trois jours de formation…

lundi 12 novembre 2018

Mes ancêtres dans la tourmente

En cette période de commémoration de l'armistice de 1918, l'attention des généalogistes se porte naturellement vers les combattants de la Première Guerre mondiale. L'occasion de faire le point sur mes ancêtres, face à ce conflit.

Formulaire présenté lors de l'exposition Été 1914 à la BNF

Mes ancêtres directs

Le hasard a voulu qu'ils soient épargnés, en raison de leur âge.

Mon grand-père paternel, né en 1865, fut définitivement libéré de ses obligations militaires le 1er octobre 1911, à l'âge de quarante-six ans. Mon père, né en 1909, ne gardait que le vague souvenir d'une foule attroupée devant les affiches de mobilisation générale ; il serait davantage concerné par le second conflit mondial…

Mon grand-père maternel, né en 1869 et exempté pour "faiblesse générale" lors du conseil de révision, se porta néanmoins volontaire en 1915 : il avait alors quarante-cinq ans. Incorporé au 10e régiment de hussards, il fut affecté au 8e groupe de cavaliers de remonte[1] à Tarbes (Hautes-Pyrénées), puis fut ensuite détaché comme agriculteur à Lons (Basses-Pyrénées, comme on disait à l'époque), toutes activités qui le tenaient fort éloigné du front[2].

Ce ne fut pas le cas de ses amis, Henri Lacabanne et le docteur Lacoste[3]. Le premier mourut des suites de ses blessures à Dugny-sur-Meuse en juin 1916. Le second, qui était médecin, passa toute la durée de la guerre sous les drapeaux, décrocha plusieurs citations et fut promu chevalier de la Légion d'honneur en décembre 1918.

Mes ancêtres collatéraux

Les frères de ma grand-mère maternelle, plus jeunes qu'elle, furent tous les quatre appelés à revêtir l'uniforme.

Joseph, né en janvier 1884, effectua dix-huit mois de service dans le 15e Régiment de dragons, d'octobre 1906 à mars 1908. Rappelé en activité dès la mobilisation générale, il fut renvoyé dans ses foyers en juin 1917 : il avait été blessé d'un coup de pied de cheval à la jambe gauche et il en conserva des séquelles de paralysie radiale qui lui valurent une pension d'invalidité de 30 %.

Jean, né en octobre 1889, effectua deux ans de service militaire dans le 18e Régiment d'infanterie, d'octobre 1910 à septembre 1912. Mobilisé dès le 2 août 1914, il ne fut envoyé en congé illimité que le 2 août 1919, après cinq longues années de guerre et sept années sous l'uniforme. Il avait été gazé en avril 1918 et avait obtenu la Croix de guerre avec étoile de bronze[4].

Théodore, né en juin 1894, fut incorporé au 144e Régiment d'infanterie en décembre 1914, mais fut réformé pour raisons médicales dès le mois de mai 1915.

Enfin Henri, né en juillet 1899, fut incorporé au 18e Régiment d'infanterie en avril 1918, mais fut également réformé pour raisons médicales moins de deux mois plus tard.

Ma grand-mère maternelle, qui n'avait eu à pleurer ni un mari ni un frère, revêtit néanmoins le deuil en octobre 1918 : la grippe espagnole venait d'emporter sa petite Geneviève, âgée de cinq ans et demi, sœur jumelle de ma mère…


[1] Chargés de la sélection et de l'achat de chevaux pour les besoins de l'armée.

[2] J'avais évoqué son parcours militaire lors du challenge AZ de juin 2014 dans le billet intitulé U comme uniforme.

[3] J'en ai parlé en novembre 2015 dans le billet intitulé Médecin dans la Grande Guerre.

[4] J'avais également évoqué son parcours militaire lors du challenge AZ de 2014 dans le billet intitulé Y comme ypérite.

lundi 5 novembre 2018

Sur la piste des Adema

Les recensements constituent une précieuse source d'informations pour les généalogistes. Depuis le mois de septembre dernier, je tente d'exploiter ceux de Pau : celui de 1817 a fait l'objet du billet intitulé "Un recensement sous la Restauration" et celui de 1841 a constitué le point de départ de "Curiosité, quand tu nous tiens".

Le recensement de 1836

J'avais soigneusement évité jusqu'à présent le recensement de 1836, qui présente la fâcheuse particularité de dénombrer les Palois mais sans aucune localisation précise (pas de liste par rue, hélas) : environ douze mille habitants, cela représente à peu près quatre cent vingt pages, avec pour seul repère un numéro de ménage, qui permet néanmoins de repérer ceux qui vivent sous le même toit, chef de famille, conjoint, enfants, employés, domestiques. Outre le patronyme et les prénoms, le recensement indique la profession, le statut (célibataire, marié, veuf) et l'âge des individus.

Je me décide donc à attaquer bravement la lecture page par page, dans l'espoir de grappiller quelques informations supplémentaires sur mes ancêtres. Nous sommes sous la Monarchie de Juillet : à cette époque, seules les familles Adema et Filhon sont déjà installées à Pau ; les Fourcade et les Caperet n'y arriveront que quelques années plus tard.

Jean Adema, encore

Je ne tarde pas à découvrir un énième Jean Adema boulanger de profession, qui avait jusqu'à présent échappé à ma sagacité.
 
Source Archives de Pau 1F2/2 vue 179/437

Celui-ci est âgé de 61 ans en 1836. Époux d'une certaine Marie Sempé[1], du même âge que lui, il partage sa demeure avec trois autres Adema : Arnaud, 31 ans, boulanger, Gabrielle, 19 ans, et François, 17 ans. Je vérifierai qu'il s'agit de trois enfants du couple. Une servante de 62 ans, la veuve Jeanne Frechon, et un garçon boulanger de 19 ans, Pierre Cambot, complètent le foyer.

Je commence par rechercher l'acte de baptême de Jean Adema dans les registres paroissiaux de 1775 et des années voisines, pour identifier ses parents. En vain. L'examen des tables décennales de mariages est plus fructueux : j'y trouve la mention "Adema (Jean) marié à Marie Sempé le 7 messidor an 3", soit le 25 juin 1795. Allons voir cela.

Surprise

L'acte rédigé par un officier public à l'orthographe plus qu'approximative me fournit plusieurs informations intéressantes : 
  • Tout d'abord, Jean Adema est le "fils naturel de Paul Adema chirurgien actuellement aux illes du Vend (sic) et de Marie Espagnac", 
  • Il est né le 1er novembre 1775 et n'a donc pas vingt ans le jour de son mariage,
  • Il est cantinier[2] à l'armée (je pensais qu'il n'y avait que des cantinières !), 
  • Il serait domicilié à Jean-Pied-de-Port[3] (qui a perdu au passage le "Saint" de Saint-Jean, Révolution oblige).
Poursuivons. Avec un peu d'opiniâtreté, je finis par dénicher un long texte de quatre pages dans le registre des naissances de… 1795 !

Acte manquant ou acte manqué ?

Le 8 prairial an III (27 mai 1795), soit quelques jours à peine avant la date prévue pour son mariage, le jeune Jean Adema constate que son acte de baptême n'a pas été transcrit dans les registres. À sa demande, le conseil municipal désigne alors le citoyen Fougère, afin de procéder à une enquête : le lendemain, Fougère entend les citoyens Martin Nolivos et Jean Philippe, tisserands, et rédige son rapport.

Les deux témoins attestent, "sous serment à Dieu" tout de même, que Jean est bien le fils de Marie Espagnac, que celle-ci affirmait l'avoir "eu et procréé avec le citoyen Adema chirurgien", qu'il était né le premier jour de novembre 1775 et qu'il avait aussitôt été baptisé par le vicaire de la "cy devant église Saint-Martin". On a même le nom du vicaire : Labat.

Le second témoin affirme avoir tenu Jean sur les fonts baptismaux.

On peut s'interroger sur l'absence de ce baptême dans les registres : il s'agissait d'un enfant né hors les liens du mariage…

On apprend également au passage que Jean Adema est parti à l'armée depuis environ deux ans (en 1793, donc) et que Saint-Jean-Pied-de-Port s'appelle maintenant Nive-Franche, du nom de la rivière qui traverse le bourg.

Le père présumé

Ce Paul Adema est loin de m'être inconnu : c'est un frère de mon ancêtre Anne Adema[4]. Aîné d'une fratrie de treize enfants, né à Pau le 31 octobre 1757, il a donc à peine 18 ans lorsque Marie Espagnac met au monde le petit Jean ; rien ne permet d'affirmer qu'il a reconnu l'enfant.

Qualifié au gré des actes d'officier de santé, de chirurgien et même de docteur en chirurgie, il épouse à 42 ans le 30 germinal an VIII (dimanche 20 avril 1800), au temple décadaire[5], Marie Marguerite Lansac. Cette dernière, âgée de 32 ans, divorcée d'un certain Jean Gré[6], lui donne au moins deux enfants : Jean (un de plus), en mars 1801, et Alexandre Louis, en août 1803.

Il me reste quelques points à éclaircir, notamment ce séjour de Paul Adema aux îles du Vent, au plus fort de la tempête révolutionnaire, et les raisons de ce mariage tardif. Affaire à suivre, donc…



[1] Parfois écrit Saint Pé.

[2] Le cantinier est un vivandier en garnison, nous dit le Dictionnaire des Métiers, c'est-à-dire un marchand de vin ou un traiteur, suivant les armées.

[3] Saint-Jean-Pied-de-Port, sur la route qui mène au col de Roncevaux, était une place forte importante dans la défense du territoire contre l'Espagne, selon Wikipédia.

[4] Anne Adema (1762-1852) et son époux François Filhon (1760-?), maître perruquier, font partie de mes ancêtres à la septième génération.

[5] Lieu du culte décadaire instauré par la loi du 23 fructidor an VI (9 septembre 1798), qui n'eut qu'une très brève existence.

[6] Le divorce fut introduit dans la législation française le 20 septembre 1792. Supprimé sous la Restauration, il ne sera rétabli qu'en 1884. Je n'ai malheureusement pas trouvé l'acte en question dans les tables décennales de Pau, qui compte 23 divorces pour la période de 1792 à l'an X.