Avant de participer à un atelier sur les archives
militaires, organisé par la Revue française de généalogie et animé par Jérôme
Malhache, je me suis posé la question : combien d'individus concernés dans
ma base de données Hérédis ?
Collection personnelle |
J'ai donc procédé à un tri avec les critères suivants :
- Hommes,
- Événement individuel "Service militaire", avec toutes les variantes ajoutées par mes soins (statut, grade, campagne…).
Sous l'Ancien Régime
Je n'ai à l'heure actuelle aucun indice sur des ancêtres qui
auraient été soldats sous l'Ancien Régime. Dommage, car les noms de guerre et
les sobriquets inscrits dans les registres de contrôle des troupes ne manquent
pas de poésie. Pensez à Fanfan la Tulipe !
La Révolution, le
Consulat et l'Empire
J'ai identifié quelques individus, ancêtres directs,
parentèle ou alliés, sur lesquels j'aimerais en apprendre davantage. En voici
trois, qui me donneront sans doute du fil à retordre.
"Louis Hocdé
âgé de vingt-huit ans maintenant au service de la République en l'armée de
Moselle", ainsi qualifié dans l'acte de naissance de sa fille
Elisabeth, rédigé en son absence le 18 novembre 1794 à
Château-Gontier ; à cette date, il était en réalité âgé de trente-trois
ans.
"François
Letourneau actuellement dans les troupes de la République", sans
plus de précision, dans l'acte de naissance de son fils Louis Julien, le
13 septembre 1794, également à Château-Gontier. Il avait alors vingt-neuf ans.
"Jean François
Nicolas âgé de vingt-quatre ans, oncle de l'enfant du côté paternel,
cavalier dans le neuvième régiment cantonné à Mirecourt", identifié
dans l'acte de naissance de sa nièce Anne François, rédigé le 26 novembre
1802 à Ceintrey (Meurthe-et-Moselle). Il a alors vingt-cinq ans et sera
qualifié d'ancien militaire lors de son décès cinquante ans plus tard dans les
Vosges.
Je suis à peu près sûre qu'ils sont plus nombreux. J'ai déjà
croisé par exemple un Pierre Hocdé, déjà "soldat pensionné de la République" en 1794, ou un Jean Adema
"à l'armée depuis environ deux ans"
en 1795.
Les guerres et autres
opérations coloniales
Outre mon ancêtre François Morel, qui fut un temps chirurgien
en chef d'un hôpital militaire en Algérie au milieu du XIXe siècle et qui a
abondamment alimenté la légende familiale, deux personnages ont attiré mon
attention.
Le premier, un neveu de mon arrière-grand-père du côté
paternel, s'appelle Louis Frédéric Henri Chancé. Né à Montmartre en
1858, il fut engagé volontaire dans l'artillerie de marine et des colonies et
effectua un séjour en Guadeloupe de 1881 à 1884 avant de regagner la métropole,
où il exerça le métier de doreur sur bois et mourut à l'âge de seulement trente-deux
ans.
Le second, Silvain Laubret, fut incorporé dans le 2e
régiment d'infanterie de marine en 1884. Il participa à la "campagne de pacification" de
Madagascar de 1885 à 1887 et reçut une médaille commémorative.
Les conflits contre
l'Allemagne
Guerre de 1870 ou Première Guerre mondiale, dans ce domaine,
ma base de données est abondamment fournie. Avec diverses variantes, depuis les
combattants en première ligne jusqu'à ceux qui furent déclarés insoumis parce
qu'ils avaient émigré en Argentine, en passant par les hussards reconvertis en
aviateurs et les détachés dans les entreprises contribuant à l'effort de
guerre… J'ai déjà évoqué le parcours militaire de certains d'entre eux.
Bref, j'en suis convaincue, je n'ai pas fini de consulter
les instruments de recherche au Service historique de la Défense, de commander
des cotes et de photographier des pièces de dossiers. Ce qui m'effraie moins
après ces trois jours de formation…
C'est une bonne question avec laquelle tu me donnes envie d'ouvrir ma généalogie pour vérifier. Cela ne m'étonnerait pas que les hommes soient plus nombreux que je ne le pense à avoir été des soldats.
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