J'évoquais ici même, lundi dernier, le désenchantement qui
semblait se manifester parmi les généablogueurs. Désenchantement… ou lassitude
devant le caractère répétitif de la recherche et de la saisie des trois actes
majeurs qui jalonnent la vie de nos ancêtres : naissance, mariage(s),
décès depuis la Révolution ; baptême, mariage(s), sépulture
auparavant ?
Il est donc urgent de trouver un nouvel élan. D'autant que
vous m'avez mis la pression avec vos commentaires ! J'ai jeté quelques
idées sur le papier, ces jours derniers, et quelques pistes commencent à se
dessiner.
Tout d'abord, élargir le champ de ses recherches.
J'entends par là se documenter sur les régions où ont vécu ceux qui nous ont
précédés : pour ma part, la Normandie, l'Anjou, la Sologne, le Béarn, la
Bigorre, le Comminges et la liste n'est pas exhaustive. Ne pas se contenter des
cartes postales anciennes, bien sûr, car elles connurent leur âge d'or dans les
années 1900 à 1920 et ne permettent guère de remonter plus loin dans le temps.
Miser plutôt sur les librairies régionalistes, les publications des sociétés
savantes, les musées…
Dans le même esprit, se documenter sur les métiers :
meuniers, maréchaux-ferrants, tisserands, papetiers… Les dossiers de la revue Nos Ancêtres, Vie & Métiers
constituent une précieuse source d'informations et la rubrique intitulée Pour aller plus loin fournit des titres
d'ouvrages, des sites internet et des adresses de musées qui permettent
d'approfondir le sujet.
Deuxième piste : se focaliser sur un ancêtre. Je
garde un excellent souvenir du challenge AZ 2014, que j'avais centré sur
ma grand-mère maternelle Julia. Ce fil conducteur m'avait permis d'évoquer la
Belle Époque, l'Exposition universelle de 1900, Pau et les Pyrénées, la guerre
de 1914-1918, les lieux de villégiature, les repas de fêtes et quantités de
sujets connexes.
Pourquoi ne pas renouveler l'expérience, par exemple avec
mon grand-père paternel que je n'ai pas connu, certes, mais sur lequel j'ai
déjà un certain nombre d'informations, quelques documents et quelques rares
photos. Il présente en outre l'avantage d'être né à Paris et d'y avoir vécu
jusqu'à sa mort. Les centres d'archives à consulter sont vraisemblablement à portée
de quelques stations de bus ou de métro. Alors pourquoi attendre ?
Collection personnelle |
Troisième piste : étudier les objets de famille.
Une soupière au fond de laquelle figure cette inscription "Mre. Troussier 1858" que je ne
parviens à rattacher à aucun événement marquant de cette branche, une bourse en
écaille ornée d'un monogramme, quelques missels reliés de cuir, une ceinture
tricolore d'élu municipal, une ou deux broches auxquelles sont attachées des
légendes familiales, et j'en oublie sûrement. Les objets sont sans doute plus
difficiles à exploiter qu'une maison de famille dont il s'agirait de raconter
l'histoire, mais ils nous parlent aussi de nos ancêtres, de leurs usages et de
leurs goûts.
Ce qui me conduit à évoquer la liste des magasins parisiens préférés
de mon père, enseignes prestigieuses ou fournisseurs plus confidentiels, mais
qui ont la particularité d'avoir pratiquement tous disparu aujourd'hui !
De quoi alimenter quelques billets nostalgiques…
Si vous avez d'autres suggestions, n'hésitez pas à les
partager, vous m'intéresserez sûrement.