lundi 27 juin 2016

W comme who's who à usage personnel



J'avais déjà effleuré le sujet à l'occasion d'un précédent challenge. Les recherches généalogiques nous conduisent à croiser virtuellement des notables, au moins à l'échelon de leur paroisse ou de leur commune. Personnages récurrents, généralement sans lien de parenté avec nos ancêtres, mais qui apposent régulièrement leur paraphe au bas des actes, comme maire, notaire, officiant religieux, témoin, secrétaire de mairie…

J'ai donc commencé à constituer une sorte de Bottin mondain, réservé à mon propre usage, alimenté pour partie par les actes collectés au fil des pages des registres et pour partie par les dossiers figurant dans la base Leonore.

Je ne puis m'empêcher de sourire lorsque je relève le nom des maires qui signaient les actes de l'état civil durant la première moitié du XIXe siècle. En voici un florilège : Frédéric Auguste de la Chambre de Vauborel, maire de Notre-Dame-du-Touchet de 1807 à 1818, Pierre André René Achard de Leluardière, qui lui succéda jusqu'en 1830, ou encore Adolphe Edme Théodore Archambault Regnard des Coudrées, maire de Salbris sous la Restauration.

Mes critères de choix ? Des patronymes qui m'évoquent un bouquet de fleurs des champs, peut-être… Authentiques nobles rescapés de l'Ancien Régime ou riches bourgeois qui ajoutent le nom de leurs propriétés à leur patronyme, histoire d'instaurer une certaine confusion, difficile à dire. Contentons-nous de sourire.


Les ecclésiastiques ne sont pas en reste. Déjà, dans les registres paroissiaux du XVIIIe siècle, fleurissent ce que j'appelle les patronymes à coulisse. Je pense à Jean Antoine Dutertre de Savonnière, curé de Montilliers, à Jacques Maugars de la Gaucherie et à René Nicolas Nepveu de la Hamardière, curés de Saint-Clément-de-la-Place. Mais mon préféré reste René Gellé, fils d'un marchand de Doué-la-Fontaine et frère d'une de mes ancêtres à la huitième génération. Oratorien, devenu curé de Concourson, il signe invariablement Gellé de Champdoré ! Vanitas vanitatum

4 commentaires:

  1. C'est sympa de collectionner ces patronymes désuets comme tu le fais. Certains noms à rallonges étaient un moyen utile pour différencier les branches de cousins, mais de là à les faire inscrire dans les registres, c'en devient cocasse. La généalogie est l'art de faire parler les noms de famille.

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  2. Merci Dominique pour ce sympathique clin d'œil à la vanité de certains anciens, mais je dirais qu'elle est encore présente...Beau #ChallengeAZ.

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  3. Je ne savais pas qu'il était possible de remonter aussi loin dans les origines des anciens nobles en utilisant votre méthode.
    Elle n'est pas aisée certes mais elle permet de retrouver des preuves et des éléments qui permettent de prouver l'existence et l'origine de certaines familles.
    Un bon article.

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  4. J'ai des ancêtres bourgeois de La Côte St André, en Isère, dont le patronyme était "Cordier-Lacombe". Après la Révolution, un membre de la famille signait "Cordier de Lacombe de la Rollandière". C'est vrai que ça faisait plus chic ! Les filles furent finalement mariées à de simples cultivateurs :)

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