samedi 11 juin 2016

J comme journal de recherches

Considéré aujourd'hui comme un outil indispensable, il est amusant de constater que, jusqu'à une période récente, il n'en était fait nulle mention dans les ouvrages destinés aux généalogistes débutants. La marque d'un changement dans la pratique ?

J'ai tendance à le penser. À partir d'un simple écran d'ordinateur, je peux désormais accéder en une seule après-midi à des dizaines de registres, des centaines de pages, des milliers d'actes, ce qui nécessite tout de même un minimum d'organisation : répertorier les sources et les documents déjà consultés, savoir où reprendre le fil d'une recherche interrompue, lister les informations à collecter, planifier des visites dans les centres d'archives…

À chacun sa préférence : feuilles volantes, carnet, tableur, application dédiée à la prise de notes(1) sur ordinateur. L'apprentissage se fait sur le tas (la fameuse méthode des essais et des erreurs), jusqu'à trouver l'outil le mieux adapté à sa pratique.

Pour ma part, j'ai commencé par des feuilles volantes, des listes d'actes que je relevais dans les registres et que je  rangeais dans un classeur par ordre alphabétique de paroisse. Et puis j'ai fini par opter pour le cahier Moleskine, ligné, format 19x25. Peut-être parce qu'il a été abondamment utilisé par les artistes et les écrivains voyageurs et que j'aime laisser courir le stylo sur le papier, qui sait ?

Je le trimbale partout, aux salons de généalogie, aux Matins malins, aux ateliers de formation. J'y note mes trouvailles, mes lectures, mes idées. Je surligne certains éléments en utilisant un code couleur : jaune pour les actes à enregistrer, orange pour les titres de livres, vert pour les individus, les sites Internet et les bibliothèques, rose pour les articles pour mon blog. J'y numérote mes sources en rouge (un vieux souvenir de la "cross-referenciation", du temps où je sévissais dans un cabinet d'audit).


C'est un peu fouillis, parce que je butine d'un sujet à l'autre, au gré de mon inspiration(2). Il ne se passe guère de jour sans que j'y inscrive quelques lignes. Au rythme d'un cahier par an, j'en suis déjà au troisième volume. La couverture du premier était de couleur noire (un Moleskine classique, quoi), le deuxième fut beige (bof), l'actuel est de couleur bleue (c'est plus gai), le prochain, qui attend sagement sur l'étagère, sera violet.

Bref, je suis devenue diariste et cela fait partie des menus plaisirs de la généalogie.



(1) Voir l'article consacré à ce sujet,  dans le numéro spécial de la Revue française de généalogie, Nos conseils pour organiser votre travail généalogique.

(2) Voir l'Ode à la non-organisation de Clément Bècle, dans le même numéro.

2 commentaires:

  1. j ai moi aussi des carnets parce que je craque pour l objet ... carnets et stylos un plaisir qui remonte à l enfance. Mais je n ai jamais réussi à en faire un objet efficace de mes recherches

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    1. C'est vrai que ton tableau est sûrement plus efficace. Pour ma part, je relis de temps en temps mes précédents carnets et je fais des "to do lists".

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