lundi 8 octobre 2018

Adema, oui, mais lequel ?

Adema : l'un des premiers patronymes sur la liste par ordre alphabétique de mes ancêtres. À ce jour, une petite centaine d'individus dans ma base de données, dont plusieurs doublons, sans aucun doute.

J'ai récemment voulu mettre à jour cette branche, après avoir repéré quelques-uns de ses représentants à la lecture du recensement de 1817 à Pau… et depuis lors je galère !

Mon plus lointain ancêtre identifié dans cette branche s'appelle Guilhem Adema ; il était né entre 1620 et 1630 et exerçait le métier de bladier, c'est-à-dire de marchand de blé, à Cassagnabère[1]. Marié au moins deux fois, neuf enfants identifiés, tous issus du premier mariage, de 1656 à 1678. Guilhem Adema est porté en terre le 5 septembre 1704, "âgé d'environ quatre-vingts ans décédé le jour précédent après avoir reçu les sacrements pendant sa maladie", nous dit l'acte de sépulture. C'est mon Sosa 1000.

L'un de ses fils, Jean Adema, né en octobre 1673, est qualifié de maître chirurgien (je n'ose imaginer ce qu'était son quotidien, à cette époque). Il épouse en février 1703 à Cassagnabère la fille d'un meunier, originaire de Mengué, Bertrande Artigues. Le couple est prolifique : pas moins de douze enfants identifiés, huit garçons et quatre filles, tous nés dans ce petit bourg de Comminges, de 1704 à 1728. Trois d'entre eux rejoignent les anges dans les heures ou les jours qui suivent leur naissance, mais nombre d'entre eux atteignent l'âge adulte et fondent à leur tour une famille. Et, partant, quantité de petits porteurs du nom Adema…

Collection personnelle

L'aîné, Guilhaume Adema, est maître chirurgien comme son père et ne semble pas quitter son village natal. Ce n'est pas le cas de deux de ses frères, qui migrent vers Pau. Nous sommes toujours au pied des Pyrénées, mais une bonne centaine de kilomètres plus à l'ouest. J'aimerais connaître les motivations de ce voyage sans retour…

Paul Adema, né en 1716, exerce donc à Pau la profession de boulanger. Un grand-père marchand de blé et l'autre meunier, ceci explique peut-être cela. En février 1749, il épouse à Pau, paroisse Saint-Martin, une certaine Jeanne Dufau. Aucun doute sur son identité : l'acte de mariage indique clairement sa paroisse d'origine et l'identité de ses parents. Une dizaine d'enfants vont naître de 1750 à 1778 (je ne suis pas sûre de les avoir tous repérés dans les registres, en dépit de tables de baptêmes disponibles pour cette période). Un seul hic : ils sont tous prénommés Marguerite, Marie ou Jean !

Le frère de Paul, Jean Guilhaume Adema, né en 1728, lui aussi boulanger à Pau, épouse (quand et où ?) une certaine Marie Anne Lasserre. Son frère Paul Adema et l'épouse de ce dernier, Jeanne Dufau, sont parrain et marraine du premier né. Douze enfants voient le jour, d'octobre 1757 à août 1780. Les prénoms ne sont guère plus variés : les Marie prédominent, avec quelques variantes, Marie Thérèse, Marie Anne ou Jeanne Marie. Les garçons sont baptisés Paul, Guilhaume ou Jean.

À la génération suivante, nous voilà donc avec trois boulangers supplémentaires :
  • Guillaume Adema, fils d'Arnaud (ce dernier était resté dans sa paroisse d'origine, Cassagnabère), né vers 1744, époux d'une Jeanne Marie Dufau (à ne pas confondre avec sa tante par alliance, Jeanne Dufau, épouse de Paul Adema !),
  • Jean Adema, fils de Paul, né en 1761, époux de Jeanne Fourcade dite Gaillet,
  • Jean Adema, fils de Jean Guilhaume, né en 1775, époux de Françoise Lalanne.

 Même le curé et ses vicaires semblent y perdre leur latin, mélangeant allègrement les Jean, les Jeanne et les Marie ! Vous imaginez ma perplexité. Je ne vous cacherai pas que j'ai du mal à attribuer la paternité de certains enfants à leurs parents de façon certaine…



[1] Aujourd'hui Cassagnabère-Tournas, dans le département de Haute-Garonne.

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