lundi 9 mars 2015

Du bon usage des salons de généalogie

Je ne sais pas pour vous, mais je retire généralement de mes visites aux salons de généalogie un sentiment quelque peu mitigé.

C'est sans aucun doute le prétexte pour rencontrer d'autres passionnés, blogueurs ou non, l'occasion également d'assister à des conférences intéressantes (à condition toutefois d'accepter de patienter longuement devant la porte de la salle sans être sûr d'y obtenir une place assise), mais jusqu'à présent je restais perplexe devant l'alignement des stands, sans trop savoir comment les aborder…

J'y réfléchissais la semaine dernière à l'annonce du Grand Salon de la généalogie organisé par la mairie du XVe arrondissement de Paris, en partenariat avec Archives & Culture et Geneanet. Et si je préparais cette visite, au lieu de débarquer le nez au vent ? Éviter, une fois n'est pas coutume, de la jouer en dilettante selon une réputation que je traîne depuis des lustres ?

"Il n'est pas de vent favorable pour qui ne sait où il va", combien de fois ai-je entendu cette citation de Sénèque, en exergue des séminaires de méthodologie, avant de longs développements sur la définition des objectifs. C'était dans une vie antérieure, mais pourquoi ne pas l'appliquer aujourd'hui ? Programme en mains, je dressai donc une liste en quatre points : stands à visiter, livres à acquérir, questions à poser, sans oublier les "épines généalogiques" à évoquer. Et me voilà partie !


D'abord surprise par l'affluence, la chaleur et le brouhaha (le Salon se déroulait dans la salle des fêtes de la mairie, spacieuse certes mais insuffisante pour une telle manifestation), je me lançai bravement à l'attaque de mon programme.

Difficile d'apercevoir les couvertures des ouvrages exposés sur le stand librairie derrière un triple ou quadruple rang de curieux. Je parvins néanmoins à me procurer le livre que je visais(1), avant de jeter un œil au stand "Partager son histoire familiale" (qui proposait un accompagnement dans la rédaction de livres, mais également dans la réalisation de films) et au stand "Mettre son arbre en classeur" (qui présentait un kit, astucieux  mais onéreux, pour éviter d'imprimer des arbres généalogiques de sept mètres de long !).

Direction les stands régionaux tenus par les associations, ensuite. Je comptais interroger les bénévoles du Maine-et-Loire, ceux de la Manche et ceux de la Mayenne : un peu ambitieux, au vu du nombre de personnes qui avaient eu la même idée. Disons, pour faire court, que sur trois tentatives, une seule a été fructueuse, mais celle-ci au delà de mes espérances. Grâce aux relevés a priori exhaustifs des mariages dans les registres de la Mayenne, j'ai obtenu la date et le lieu du mariage de Pierre Letourneau et de Marie Chardron(2) durant la période révolutionnaire. Vous vous rendez compte ? une réponse à mes interrogations, un petit caillou de moins dans ma chaussure, une "épine généalogique" résolue !

J'y reviendrai la semaine prochaine. En attendant, le maître mot pour ce genre de manifestation : PRÉ-PA-RER. Et un grand merci au Cercle généalogique de la Mayenne qui a eu la gentillesse de répondre de façon positive à ma question.



(1) Gwen Guidou, Raconter son histoire familiale, Archives & Culture, Collection Guides de généalogie, 2015, 80 pages

(2) Voir le billet "Ce n'est pas une épine, c'est un buisson de ronces !", publié le 26 janvier 2015.

4 commentaires:

  1. Bravo pour ta découverte et merci de tes conseils toujours constructifs,..et pour ta tolérance face à l'anarchie de ce salon. Veni, vidi, et partie en courant !

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    1. J'ai tenu une heure… et je suis ressortie pour profiter du soleil !

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  2. J'avais l'intention d'y aller, mais j'avais mon atelier d'écriture, qui passe en priorité. Je ne regrette pas trop, d'après le récit de ton expérience. Et j'ai commandé le livre de Gwen Guidou. Néanmoins, je retiens que pour ce genre de manifestation, il vaut mieux préparer concrètement des questions au préalable. Tu nous donnes toujours de bons conseils. Merci !

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  3. Nous étions hier à l'A.G. de l'AGENA à Saumur et effectivement les participants au Grand Salon Généalogique du XVeme, restaient impressionnés par l'affluence et l'intérêt des visiteurs.

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