Quatre ans déjà que je me suis lancée dans la généalogie… Il
est peut-être temps de faire le point, avant de poursuivre plus avant.
J'ai créé ma première fiche Heredis le 29 mai 2009 et,
si je jette un œil sur le "dictionnaire des sources" de ma base de
données, je peux reconstituer assez facilement le cheminement qui a été le mien
au cours des premiers mois de recherches : exploitation des papiers de
famille, courriers aux mairies pour obtenir copie de certains actes, recours à
l'entraide de FranceGenWeb et enfin plongée dans les registres mis en ligne par
les archives départementales.
Pour être tout à fait franche, tout avait commencé à
l'automne précédent, après quelques jours passés dans le Sud-Ouest. L'une de
mes cousines avait profité d'un anniversaire pour organiser une grande réunion
familiale et ces retrouvailles servirent de déclencheur. J'exhumai le carton
aux trésors, rapporté de Pau quelques années plus tôt, et je me lançai dans le
tri des photos anciennes, en pestant contre ceux qui avaient indiqué le nom des
chevaux, en omettant celui des cavaliers qui les montaient !
J'ai lancé quelques bouteilles à la mer et reçu des réponses
à certaines de mes questions. J'ai commis quelques bévues sans gravité :
je m'étonnai de recevoir une copie de microfilm en négatif (première gaffe) et
je reçus par retour de courriel l'image d'un acte que j'aurais pu trouver par
mes propres moyens (deuxième gaffe), si j'avais su que les archives
départementales du Maine-et-Loire étaient en ligne. À chacun ses propres
bêtises !
En regardant ainsi en arrière, je distingue plusieurs phases
dans mes recherches.
J'ai d'abord tenté de remonter le plus loin possible dans le
temps, sautant allègrement de branche en branche, au gré de l'apparition des
archives numérisées sur la toile. Le passage des registres de l'état civil aux
registres paroissiaux a été plus facile que je ne l'aurais cru. Merci aux curés
et aux vicaires dotés d'une belle écriture. J'ai identifié tous mes ancêtres
directs sur six générations (à l'exception de deux pères inconnus d'enfants
naturels et de leurs quatre ascendants), plus des trois quarts sur les deux
générations suivantes et, dans les cas les plus favorables, je me suis
aventurée jusqu'à la fin du XVIe siècle. J'ai même découvert le nom
de certains aïeux, fort peu nombreux il est vrai, qui seraient nés au temps où
les Valois régnaient encore sur la France.
Bref, j'ai goûté aux joies de la généalogie ascendante,
qu'elle fût agnatique ou cognatique (çà, c'est pour faire chic). Et j'ai touché
du doigt les limites des recherches dans les registres paroissiaux.
Bien sûr, en remontant du baptême d'un enfant au mariage de
ses parents, j'avais relevé au passage des actes relatifs à ses frères et ses
sœurs. J'ai donc entamé la deuxième phase, en tentant de reconstituer dans
toute la mesure du possible les fratries complètes. Et cherché à savoir s'ils
avaient atteint l'âge adulte, s'étaient mariés, avaient eu des enfants à leur
tour… C'était parti pour la généalogie descendante et pour l'exploration des
branches collatérales, génératrices de multiples cousins.
Tout cela dans un joyeux désordre, au gré de mes envies et
de mon attirance plus ou moins forte pour une région, de mon humeur et de mes
disponibilités. D'ailleurs, si je distingue deux phases, c'est pour la clarté
de l'exposé, mais en réalité je passe allègrement de l'une à l'autre. Je suis
loin d'avoir rempli toutes les cases correspondant à mes ascendants, loin
d'avoir complété toutes les fratries et, de surcroît, je me suis parfois
promenée sur des chemins non balisés, attirée par un prénom original, un
patronyme exotique ou une mention insolite.
J'ai compulsé à maintes reprises le classeur où j'ai rangé
les notes prises lors de la lecture des registres paroissiaux (triées par ordre
alphabétique de commune) et celui où j'ai rangé les fiches issues de Geneanet
(triées par ordre alphabétique de patronyme). J'ai surligné en jaune les actes
dont j'ai fait une copie écran et les ai cochés en rouge lorsque j'en ai saisi
les données dans Heredis. Ces classeurs pourraient donc constituer à eux deux
mon journal de recherches, si seulement j'avais eu l'idée de dater les
notes ! Alors d'où vient ce sentiment d'insatisfaction ?
Eh bien, il me manque une vision d'ensemble. Quelles sont
les branches ou les ancêtres sur lesquels je bloque et pourquoi ? quels
sont les points sur lesquels j'ai des incertitudes et quelles sont les
informations à collecter pour les valider ? Je ne vois qu'une
solution : parcourir à nouveau la lignée de mes ascendants directs, couple
par couple, et constituer pour chacun ce que, dans une autre vie, j'aurais
appelé la liste des "points en suspens".
Et vous, comment procédez-vous ? Si vous avez une
meilleure idée, je suis preneur.
Bonjour Dominique, A la lecture de ton billet, je me reconnais complètement.
RépondreSupprimerDans mon groupe généalogique, nous avons tenté de mettre en place une méthode : travailler sur un couple à la fois (trouver le maximum d'infos concernant le couple à travers les archives)Encore faut-il se déplacer dans les centres archives départementales, ce qui n'est pas toujours évident !
Bonne journée
Evelyne
Bonjour Dominique,
RépondreSupprimerPour suivre l'avancement des recherches, je pointe régulièrement ma liste éclair ou imprime, comme le fait Maïwen un arbre en éventail qui permet de bien visualiser les manques.
Vous allez penser que je radote, peut-être à raison, mais le journal de recherche est une bonne méthode pour savoir, un deux ou trois ans plus tard, pourquoi est-ce que l'on s'est arrêté sur cette branche.
Pour le suivi des familles, je vous renvoie vers l'interview que j'avais faite de Jordi dans laquelle il présentait sa façon de travailler http://lagazettedesancetres.blogspot.fr/2012/03/45-departements-et-11-pays-comment.html
Quant au sentiment d'insatisfaction, nous l'avons tous et je crois qu'il sera toujours là.
Il faut juste faire attention à ne pas sans cesse se remettre en cause, sinon nous n'avançons plus.
A bientôt.
Allez, c'est promis, je vais ouvrir un vrai journal de recherches. De toutes façons, l'écriture c'est mon truc. Journal papier ou Evernote, that is the next question et je connais déjà la réponse de Sophie !
RépondreSupprimerQue nenni ! Si le cahier vous convient ce sera le cahier, ou Excel, ou autre encore ;-)
SupprimerC'est le contenu qui est important pas le contenant. Il faut que le, ou la, propriétaire puisse se sentir à l'aise avec le contenant. C'est le secret de la réussite.