jeudi 30 juin 2016

Z comme zigzags

De quelle région vos ancêtres sont-ils originaires ? Si vous effectuez un tour de table ou si vous jetez un œil sur les blogs des généalogistes, vous obtiendrez des réponses très variées. Certains se concentrent sur la Bretagne ou sur l'Auvergne, d'autres explorent les paroisses italiennes, d'autres encore s'usent les yeux sur le gothique allemand ou sur l'alphabet cyrillique… sans parler d'horizons parfois plus lointains encore.

Pour ma part, je reste cantonnée à l'intérieur de l'hexagone. Mais, Dieu merci, la plupart des archives de l'état civil sont désormais numérisées, car j'ai déjà consulté les registres d'une bonne quinzaine de départements !

Cela s'est déroulé au rythme de leur mise en ligne. J'ai commencé par le Maine-et-Loire et la Mayenne, j'ai fait un tour sur le site des archives municipales de Pau, je suis revenue vers Paris, j'ai filé en direction de la Drôme, puis effectué des crochets vers les Vosges, les Deux-Sèvres et la Manche. Nouvelle incursion dans le sud, avec les Pyrénées-Atlantiques et la Haute-Garonne. Puis la Moselle, le Loir-et-Cher, la Vendée, les Landes et, tout récemment, les Hautes-Pyrénées. Sans oublier de brefs passages en Charente-Maritime, dans le Cher ou dans l'Orne…

Bref, s'il fallait l'inscrire sur une carte de France, une trajectoire en zigzag !



Pourquoi une telle diversité d'origines, me direz-vous ? Je répondrai : les hasards de l'histoire. Sans la guerre de 1939-1945, peu de chances qu'un aviateur parisien rencontrât une infirmière paloise, et je ne serais pas là pour le raconter. Même si leurs trajectoires s'étaient déjà croisées à leur insu, lorsque mon père effectua une période d'entraînement militaire à Pau, en septembre 1933.

Les transformations économiques du XIXe siècle ont notamment entraîné des migrations de la campagne vers la ville et de la province vers Paris. C'est ainsi que trois fils de paysans normands vinrent tenter leur chance comme peintres en bâtiment dans la capitale et que l'un d'eux rencontra sur la butte Montmartre une crémière solognote.

Mais les carambolages les plus spectaculaires proviennent sans doute de deux militaires lancés comme des boules de billard sur le tapis vert de l'hexagone : l'un parti des bords de la Loire, l'autre des confins du Vercors, parcourant le territoire national au hasard des garnisons, pour finir leurs jours au pied des Pyrénées, auprès d'épouses nées l'une à Metz et l'autre à Strasbourg !


Et c'est pourquoi je zappe aujourd'hui d'un département à l'autre…

3 commentaires:

  1. Z comme zut, Dominique, je n'ai pas lu tous les articles de ce blog (la fatigue) mais je compte bien me rattraper car ceux que j'ai lu au début m'ont beaucoup plu. Heureux de voir aussi que les zigzags passent dans les Deux-Sèvres !
    Raymond

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    1. Moi non plus, je n'ai pas lu tous les billets de votre blog, mais je compte bien le faire car les choix de lecture que j'y ai vus me plaisent bien.

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  2. Merci pour ce billet ! Etant au tout début de mes recherches, je découvre que mes ancêtres de la branche maternelle se cantonnent pour l'instant à la Basse Normandie, région dont je suis moi-même originaire, mais vivant désormais en Espagne, c'est loin pour moi même si c'est la "Maison". Etranges sensations, j'imagine que mes futures découvertes me mèneront ailleurs mais pour l'instant je me contente de ma Normandie et j'avoue aimer beaucoup ça <3

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