Kyrielle : "Longue
suite ininterrompue", nous dit sobrement le Petit Larousse illustré,
ce qui est un peu court, à mon avis. Comme j'ai passé toute ma scolarité dans
une institution confessionnelle, j'ajouterai que le mot vient de Kyrie eleison, cette litanie qui
figurait dans l'ordinaire de la messe, du temps où l'on ne craignait ni le
grec, ni le latin, pour enjoliver la cérémonie.
Alors, en généalogie, où trouver des kyrielles ? En
jetant un œil sur les statistiques, par exemple. Devinez combien de Jean dans
ma base de données ? 1 941 à l'heure où j'écris ces lignes, ainsi que
1 155 François, suivis de près par les Pierre, les Marie et, plus
inattendu, les René (la cohorte des Angevins).
Et combien d'ancêtres d'origine paysanne ? D'après les
statistiques illustrées de Geneanet, les cultivateurs, laboureurs, métayers,
journaliers, closiers et fermiers figurant dans mon arbre représentent plus de
70 % des professions (lorsque celles-ci sont indiquées dans les actes, ce
qui n'est pas toujours le cas) et je pense pouvoir y ajouter une bonne partie
des 12 % de propriétaires, ceux qui commencent à se hausser du col, au XIXe
siècle. Ils laissent donc loin derrière eux les artisans, également présents
dans mon arbre.
Le généalogiste, égrenant ses kyrielles, s'apparente parfois
à un collectionneur…
Composition à partir de photos anciennes Collection personnelle |
La généalogie prend en effet des allures de collections au pluriel tant sur le plan des photos, des statistiques, des prénoms, des métiers, des dates, des migrations, des histoires ! Je ne connaissais pas ce mot donc merci de me l'avoir fait découvrir.
RépondreSupprimerGuillaume
Kyrielle : un mot bienvenu dans le challenge AZ quand on n'a pas d'ancêtres bretons ou alsaciens !
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