Branche de la lexicologie qui étudie l'origine des noms
propres, nous dit le Petit Larousse illustré, elle comprend au moins deux aspects
qui intéressent les généalogistes : l'anthroponymie, pour les personnes,
et la toponymie, pour les lieux.
Commençons par les patronymes et réservons les toponymes
pour un autre billet. Avouez que nous sommes favorisés ; nous
reconstituons très partiellement les quelques dix ou douze générations qui nous
ont précédés et nous voici avec plusieurs dizaines de patronymes dans notre
base de données. Voire davantage si nous prenons soin de noter toutes les
personnes citées dans les actes, sans parler des variantes orthographiques dont
nous ont gratifiés les différents scripteurs !
Sur l'une des étagères de ma bibliothèque, j'ai retrouvé un
ouvrage(1)
qui brosse à grands traits la formation des noms de famille. Ils semblent
apparaître vers le XIIe siècle, lorsque la nécessité se fait sentir
de distinguer dans la vie quotidienne tous les porteurs d'un même prénom, et
ils auraient, en France tout au moins, trois sources principales : les surnoms
formés à partir d'un nom de baptême, d'un rang dans la famille ou d'un métier,
les sobriquets d'après le physique ou le caractère, enfin les noms
attribués à partir d'un lieu d'origine ou d'habitation.
Chaque région a ses particularismes, liés au vocabulaire et
à la langue parlée par ses habitants. Les patronymes vont évoluer au fil du
temps, au hasard des variantes de prononciation et de l'oreille plus ou moins
attentive du scripteur, quand celui-ci ne cherche pas à franciser quelque
consonance qui lui paraîtrait trop étrangère… Il faudra attendre l'apparition
du livret de famille, à la fin du XIXe siècle, pour que
l'orthographe des patronymes finisse par se stabiliser.
Nous avons oublié aujourd'hui le processus qui a conduit à
la pérennisation d'un nom de famille, mais nous sourions parfois, au détour
d'un acte, lorsque nous découvrons le porteur d'un patronyme inattendu. Mon
préféré à ce jour ? Jean Nacquefaire !
AD Maine-et-Loire La Chapelle-sous-Doué 1751-1792 vue 206/370 |
J'ignore à peu près tout de lui. Sinon que, le 30 juin
1772, il était présent à la Chapelle-sous-Doué, lorsque Louis Joseph Maitreau
épousa Jacquine Sancier, après le décès de sa première femme, Jeanne Rossignol.
Et je m'interroge sur celui de ses ancêtres qui, le premier, fut gratifié de ce
surnom de Nacquefaire…
(1) Jean-Louis Beaucarnot, Les noms de
famille et leurs secrets, Éditions Robert Laffont, 1988, 356 pages
Amusant, en effet ! Tu as l'oeil à tout.
RépondreSupprimerJ'ai pris l'habitude de noter tous les participants cités dans les actes, mais pas forcément tous les signataires, car je me méfie de mes capacités à décrypter les signatures. Il se trouve que celui-ci était cité et savait signer.
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