Considéré aujourd'hui comme un outil indispensable, il est
amusant de constater que, jusqu'à une période récente, il n'en était fait nulle
mention dans les ouvrages destinés aux généalogistes débutants. La marque d'un changement
dans la pratique ?
J'ai tendance à le penser. À partir d'un simple écran
d'ordinateur, je peux désormais accéder en une seule après-midi à des dizaines
de registres, des centaines de pages, des milliers d'actes, ce qui nécessite tout
de même un minimum d'organisation : répertorier les sources et les documents
déjà consultés, savoir où reprendre le fil d'une recherche interrompue, lister
les informations à collecter, planifier des visites dans les centres d'archives…
À chacun sa préférence : feuilles volantes, carnet, tableur,
application dédiée à la prise de notes(1)
sur ordinateur. L'apprentissage se fait sur le tas (la fameuse méthode des
essais et des erreurs), jusqu'à trouver l'outil le mieux adapté à sa pratique.
Pour ma part, j'ai commencé par des feuilles volantes, des
listes d'actes que je relevais dans les registres et que je rangeais dans un classeur par ordre
alphabétique de paroisse. Et puis j'ai fini par opter pour le cahier Moleskine,
ligné, format 19x25. Peut-être parce qu'il a été abondamment utilisé par les
artistes et les écrivains voyageurs et que j'aime laisser courir le stylo sur
le papier, qui sait ?
Je le trimbale partout, aux salons de généalogie, aux Matins
malins, aux ateliers de formation. J'y note mes trouvailles, mes lectures, mes
idées. Je surligne certains éléments en utilisant un code couleur : jaune
pour les actes à enregistrer, orange pour les titres de livres, vert pour les
individus, les sites Internet et les bibliothèques, rose pour les articles pour
mon blog. J'y numérote mes sources en rouge (un vieux souvenir de la
"cross-referenciation", du temps où je sévissais dans un cabinet
d'audit).
C'est un peu fouillis, parce que je butine d'un sujet à
l'autre, au gré de mon inspiration(2).
Il ne se passe guère de jour sans que j'y inscrive quelques lignes. Au rythme
d'un cahier par an, j'en suis déjà au troisième volume. La couverture du
premier était de couleur noire (un Moleskine classique, quoi), le deuxième fut
beige (bof), l'actuel est de couleur bleue (c'est plus gai), le prochain, qui
attend sagement sur l'étagère, sera violet.
Bref, je suis devenue diariste et cela fait partie des menus
plaisirs de la généalogie.
(1) Voir l'article consacré à ce sujet, dans
le numéro spécial de la Revue française de généalogie, Nos conseils pour organiser votre travail généalogique.
(2) Voir l'Ode à la non-organisation de
Clément Bècle, dans le même numéro.
j ai moi aussi des carnets parce que je craque pour l objet ... carnets et stylos un plaisir qui remonte à l enfance. Mais je n ai jamais réussi à en faire un objet efficace de mes recherches
RépondreSupprimerC'est vrai que ton tableau est sûrement plus efficace. Pour ma part, je relis de temps en temps mes précédents carnets et je fais des "to do lists".
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