Vous savez, ces menus objets souvenirs qui pourraient
prendre place dans un album, si vous étiez adepte du scrapbooking. Mais pas
seulement.
Je pense à tous ces objets dispersés au fil des héritages et
des successions, qui ont parfois résisté à plusieurs déménagements et dont nous
sommes dépositaires aujourd'hui, avant que nos enfants ou nos petits-enfants ne
décident de leur sort.
Collection personnelle |
J'ai déjà évoqué dans de précédents billets les documents
manuscrits, les photographies et les tableaux de famille. Combien d'autres
objets nous parlent de nos ancêtres ? Les meubles anciens, la vaisselle et
l'argenterie, le linge de maison brodé ou monogrammé, une robe de baptême, une
boîte qui a contenu des dragées, sans compter les bijoux, les décorations et
ces montres de gousset qui fonctionnent encore très bien, pourvu que l'on
n'oublie pas d'en tourner le remontoir…
Certains d'entre eux ont une valeur intrinsèque qui pourrait
peut-être intéresser les antiquaires, d'autres n'ont qu'une valeur sentimentale,
celle d'avoir appartenu à l'un de nos ancêtres et d'avoir été touchés par lui.
Comme les menus objets rapportés de nos expéditions sur les
routes du monde, qui conservent un léger parfum d'exotisme, ils prennent place
sur les étagères et nous invitent à un autre voyage, cette fois-ci dans le
temps. Une seule difficulté, à qui ont-ils appartenu ? Parfois un indice
nous met sur la piste : j'ai ainsi plusieurs missels reliés de cuir, sans
doute offerts à l'occasion d'une première communion, faciles à attribuer dans
la mesure où le donateur a eu l'heureuse idée de faire graver des initiales sur
la couverture. Ce n'est pas toujours le cas.
Le généalogiste endosse alors son rôle de passeur d'histoire.
Ainsi, je pourrais vous raconter celle de ces deux stylos à portée de main, sur
mon bureau. Depuis belle lurette, leur réservoir fuit (il faut tremper la plume
dans l'encrier pour s'en servir, non sans risque), mais je n'ai aucune envie de
m'en séparer. Le Parker Vacuomatic, un modèle des années trente, appartenait à
mon père et le petit Edacoto noir en piteux état était celui de ma mère. Tous
deux pourraient prendre place dans un musée familial, entre quelques tickets de
rationnement, pieusement conservés depuis la guerre de 1939-1945, et un brassard
de la Croix rouge de la même époque.
Modestes memorabilia, menus plaisirs de la généalogie…
Une incitation à regarder -avec un œil neuf- les objets conservés
RépondreSupprimerLes objets nous parlent, ils peuvent même être très bavards. Certains nous posent des questions auxquelles nous cherchons des réponses. C'est aussi pour raconter cela que je suis devenue généablogueuse. Leurs histoires alimentent mon challengeAz de cette année. J'apprécie tes billets du ChallengeAz 2016.
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