mercredi 15 juin 2016

M comme memorabilia

Vous savez, ces menus objets souvenirs qui pourraient prendre place dans un album, si vous étiez adepte du scrapbooking. Mais pas seulement.

Je pense à tous ces objets dispersés au fil des héritages et des successions, qui ont parfois résisté à plusieurs déménagements et dont nous sommes dépositaires aujourd'hui, avant que nos enfants ou nos petits-enfants ne décident de leur sort.

Collection personnelle

J'ai déjà évoqué dans de précédents billets les documents manuscrits, les photographies et les tableaux de famille. Combien d'autres objets nous parlent de nos ancêtres ? Les meubles anciens, la vaisselle et l'argenterie, le linge de maison brodé ou monogrammé, une robe de baptême, une boîte qui a contenu des dragées, sans compter les bijoux, les décorations et ces montres de gousset qui fonctionnent encore très bien, pourvu que l'on n'oublie pas d'en tourner le remontoir…

Certains d'entre eux ont une valeur intrinsèque qui pourrait peut-être intéresser les antiquaires, d'autres n'ont qu'une valeur sentimentale, celle d'avoir appartenu à l'un de nos ancêtres et d'avoir été touchés par lui.

Comme les menus objets rapportés de nos expéditions sur les routes du monde, qui conservent un léger parfum d'exotisme, ils prennent place sur les étagères et nous invitent à un autre voyage, cette fois-ci dans le temps. Une seule difficulté, à qui ont-ils appartenu ? Parfois un indice nous met sur la piste : j'ai ainsi plusieurs missels reliés de cuir, sans doute offerts à l'occasion d'une première communion, faciles à attribuer dans la mesure où le donateur a eu l'heureuse idée de faire graver des initiales sur la couverture. Ce n'est pas toujours le cas.

Le généalogiste endosse alors son rôle de passeur d'histoire. Ainsi, je pourrais vous raconter celle de ces deux stylos à portée de main, sur mon bureau. Depuis belle lurette, leur réservoir fuit (il faut tremper la plume dans l'encrier pour s'en servir, non sans risque), mais je n'ai aucune envie de m'en séparer. Le Parker Vacuomatic, un modèle des années trente, appartenait à mon père et le petit Edacoto noir en piteux état était celui de ma mère. Tous deux pourraient prendre place dans un musée familial, entre quelques tickets de rationnement, pieusement conservés depuis la guerre de 1939-1945, et un brassard de la Croix rouge de la même époque.


Modestes memorabilia, menus plaisirs de la généalogie…


2 commentaires:

  1. Une incitation à regarder -avec un œil neuf- les objets conservés

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  2. Les objets nous parlent, ils peuvent même être très bavards. Certains nous posent des questions auxquelles nous cherchons des réponses. C'est aussi pour raconter cela que je suis devenue généablogueuse. Leurs histoires alimentent mon challengeAz de cette année. J'apprécie tes billets du ChallengeAz 2016.

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