Non, je ne suis atteinte ni de sénilité précoce, ni de
dysorthographie ; je sais encore épeler mariage au singulier et au
pluriel ! Je fais ici référence à l'abréviation utilisée par les
généalogistes lorsqu'ils veulent indiquer une union entre deux individus.
Symbole tout à fait approprié, d'ailleurs :
"Croissez et multipliez", nous disait la Bible…
Une noce chez le photographe Musée des Beaux-Arts de Lyon |
Des trois principaux actes de l'état civil, celui du mariage
est sans doute le plus riche lorsque nous partons à la recherche de nos
ancêtres. Nom et prénoms des conjoints, âge ou date et lieu de naissance,
profession, paroisse ou lieu de résidence, nom et prénom des parents,
éventuellement mention de leur décès, nom et prénoms des témoins souvent au
nombre de quatre, avec leur âge, leur profession, leur lien de parenté avec les
futurs mariés : voici la liste déjà longue des informations
potentiellement contenues dans le document qui entérine un mariage civil ou
religieux.
Avec parfois quelques surprises supplémentaires :
l'identité d'un précédent conjoint, la mention d'un divorce, la reconnaissance
d'enfants naturels, l'indication d'une dispense de consanguinité, le nom du
notaire qui a rédigé le contrat de mariage, une levée d'opposition ou, dans
certains registres paroissiaux, de multiples signatures avec ruches et jolis
paraphes, pour peu que l'union concerne des familles de notables. Quelquefois
aussi une double célébration le même jour (pour renforcer les liens entre deux
familles ou pour économiser sur les dépenses de la noce ? comment savoir ?).
Bien sûr, la richesse des informations varie selon les
époques et plus les registres sont anciens, plus les prêtres sont laconiques.
Dans ma base de données, la palme de la concision revient à un officiant de
Niort-la-Fontaine (paroisse aujourd'hui rattachée à Lassay-les-Châteaux dans le
département de la Mayenne). Devant la mention "mariage" inscrite dans la marge : "Le onziesme jour de febvrier 1616 Jehan
Gonnet et Michelle Turcan". Onze mots et tout est dit. Pour remonter à
la génération précédente, il me faudra trouver d'autres pistes !
Il n'empêche. La lecture d'un acte de mariage fait partie
des menus plaisirs de la généalogie.
Tu as su tirer parti de la difficulté avec la lettre X pour rédiger un billet bien tourné, et avec humour, sur les actes de mariage, le repère principal des généalogistes dans le brouillard. Encore une fois, bravo !
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