jeudi 16 juin 2016

N comme narrations

Permettez-moi de faire à nouveau référence au Petit Larousse illustré. Je précise au passage qu'il s'agit de l'édition de 2005, celle dont les lettrines ont été dessinées et mises en scène par Christian Lacroix, un menu plaisir renouvelé à chaque consultation du dictionnaire.

Selon ce précieux outil donc, la narration bénéficie de plusieurs définitions : "récit, exposé détaillé d'une suite de faits", "manière dont ces faits sont racontés" et, dans une acception vieillie, "exercice scolaire consistant à faire un récit écrit sur un sujet donné".

Cela pourrait s'appliquer à nombre de billets publiés sur les blogs des généalogistes amateurs. Que faisons-nous d'autre, sinon raconter semaine après semaine un épisode de la vie de nos ancêtres, une visite dans un centre d'archives ou une découverte inattendue dans un registre ?

Je pense que chaque généalogiste débutant nourrit secrètement l'idée d'écrire un jour l'histoire de sa famille. L'ampleur de la tâche n'apparaît que peu à peu, au fur et à mesure que s'allonge la liste des ancêtres, et avec elle l'irrépressible besoin d'en apprendre toujours davantage sur leurs modes de vie, leurs métiers, les lieux où ils ont vécu, les événements auxquels ils ont participé.


Cette foule silencieuse nous fait assez vite comprendre qu'il faut modérer ses ambitions et nous voilà confrontés à un nouveau défi : parmi tous ceux qui nous ont précédés, lesquels privilégier ? Sur lesquels focaliser son attention ? Épineuse question, à ce jour loin d'être résolue. C'est ici que la procrastination pointe à nouveau le bout de son nez !


Bien sûr, en attendant, fidèle à mes habitudes, j'ai fait l'emplette de quelques ouvrages sur le sujet(1). J'ai également participé à des ateliers. Aujourd'hui, je suis convaincue qu'en généalogie comme en littérature, il n'est pas inutile de s'exercer. Avant de se lancer dans le roman, il est conseillé d'écrire quelques nouvelles, afin de peaufiner son style, dit-on. Alors, avant de rédiger la saga familiale, pourquoi ne pas en conter régulièrement un épisode ?

Et c'est ainsi que se renouvelle chaque semaine le menu plaisir de la narration.




(1) Hélène Soula, Écrire l'histoire de la famille, Eyrolles, 2012, 159 pages, ISBN 978-2-212-55302-4

Gwen Guidou, Raconter son histoire familiale, Archives & Culture, 2015, 80 pages, ISBN 978-2-35077-258-5

1 commentaire:

  1. Cette description est très pertinente et beaucoup s'y reconnaîtront. Quant aux livres, même si le deuxième est très plaisant, je recommande chaudement le premier, auquel j'ai d'ailleurs consacré un article : http://maioresnostri.eu/2015/07/geneatheme-ecrire-lhistoire-de-sa-famille-par-helene-soula.html

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