Je viens de passer une douzaine de jours à plusieurs
milliers de kilomètres de mon camp de base, dans une région que nos
grands-parents appelaient l'Extrême-Orient et où les tours d'habitation de
cinquante étages poussent aujourd'hui comme champignons après la pluie.
L'occasion de tester l'accès à Internet. À Singapour, où
tout est hors de prix, le wifi dans les hôtels ne déroge pas à la règle. À
Taipei, il est gratuit. À Canton, qu'il convient d'appeler désormais Guanzhou,
le "login" correspond au numéro de chambre et le mot de passe au
patronyme : par mesure de simplification, nous nous appelons tous
Ji ! Mais l'accès à Internet est sévèrement contrôlé. Impossible, par
exemple, d'ouvrir certains de mes sites favoris, y compris mon propre blog qui,
à ma connaissance, ne traite pourtant pas de sujets politiquement sensibles.
C'est donc à Hong Kong que j'ai appris la mise en ligne des
registres matricules des Pyrénées-Atlantiques. Je suis habituellement plutôt
critique sur l'ergonomie du site des e-archives de ce département, mais là, je
dois reconnaître que tout a été fait pour faciliter les recherches. Il suffit
de taper un patronyme pour voir apparaître la liste de tous les porteurs du
nom. Avec le ou les prénoms, c'est encore plus rapide, naturellement. Sur
chaque ligne figure un lien qui permet d'accéder directement à la fiche
matricule. Un vrai bonheur !
C'est donc confortablement installée dans l'un des fauteuils
de la salle d'embarquement, en attendant le vol de retour vers Paris dans
l'aéroport de Lantau, que j'ai pu vérifier sur ma tablette la participation de
deux de mes grands-oncles
à la Première Guerre mondiale. Je m'en doutais un peu, dans la mesure où ils figurent
en uniforme sur une photo de famille, celle où Théodore Fourcade, assis, pose
fièrement devant l'objectif, entouré de ses quatre fils.
Mais là, j'accède à de nombreuses informations : sur leur service militaire, le régiment dans lequel ils ont été incorporés, leurs campagnes, leurs blessures… alors que je suis très loin de mon bureau favori. Nous vivons une époque formidable !
Théodore Fourcade et ses fils Archives personnelles |
Mais là, j'accède à de nombreuses informations : sur leur service militaire, le régiment dans lequel ils ont été incorporés, leurs campagnes, leurs blessures… alors que je suis très loin de mon bureau favori. Nous vivons une époque formidable !
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