Ça y est, j'ai ma carte de chercheur au Service historique
de la Défense !
Je vais pouvoir cocher une rubrique sur ma "to do
list" généalogique. Cela devenait d'autant plus ridicule qu'il m'a fallu à
peine quinze minutes, à pied, montre en main, pour atteindre le Pavillon du
Roi. Comme vous le savez sans doute, c'est là qu'est installé le SHD, dans
l'aile ouest du château de Vincennes, côté Bois.
Le Pavillon du Roi est au premier plan à gauche (toit gris sombre) |
Peu de promeneurs dans l'enceinte du château, en ce morne
lundi de novembre, à l'exception d'un groupe d'enfants (activité périscolaire
dans le cadre des nouveaux horaires ?).
Le bureau où s'effectue l'inscription des lecteurs et la
délivrance des cartes est situé à droite en entrant dans le hall. Il est
demandé de frapper avant d'entrer, je m'exécute. Deux personnes avant moi,
l'une prise en charge par la personne chargée des dossiers d'inscription,
l'autre en train de compléter des formulaires. Je me plie aux exigences :
remplir une fiche de renseignements recto verso (penser à se munir d'une carte
d'identité), plus un formulaire par lequel je m'engage à respecter le code du
patrimoine sur la communication des archives et le règlement intérieur de la
salle de lecture. On ne plaisante pas avec les archives de l'armée.
On me délivre immédiatement une carte provisoire de
chercheur. Las, le système informatique a une légère défaillance, il ne sera
pas possible de faire la photo d'identité aujourd'hui. Ce n'est pas grave, je
reviendrai.
Suivent les recommandations habituelles : dépôt des
affaires personnelles au vestiaire, usage exclusif du "crayon à
papier" (éventuellement fourni en cas d'oubli), utilisation de feuilles
volantes pour prendre des notes. Je vais quelque peu me battre avec la clef du
casier, jusqu'à ce que je découvre qu'il faut mettre une pièce de 1 € (qui
me sera rendue au retour) dans la serrure. Comme si j'allais partir avec la
clef, en laissant sur place manteau, sac, portefeuille, cartes de crédit,
téléphone… Passons sur cette logique un peu bizarre !
Je grimpe ensuite les superbes volées d'escaliers dans une
ambiance feutrée. Contrôle de ma carte à l'entrée de la première salle, dite
"salle de références", où sont rangés les instruments de recherche.
Deux personnes se tiennent à la disposition des visiteurs pour les orienter, en
cas de besoin. J'explique mon cas, en montrant la fiche individuelle d'Achille
Maitreau, que j'avais imprimée : y figurent de précieuses indications sur
les grades successifs et les affectations de mon arrière-grand-père entre 1851
et 1873, déjà glanées sur Internet.
Les premières minutes ne sont pas concluantes, en dépit de
l'extrême gentillesse de mon guide, qui consulte avec moi les répertoires des
officiers en série Ye. Sans succès. Il me réoriente vers la série Yf relative
aux dossiers de pension militaire. Et là, bingo, je tombe immédiatement sur
lui : Maitreau Achille André, pensionné en 1873. Je n'ai plus qu'à relever
le numéro du dossier.
Étape suivante, je me rends en salle de lecture, avec un
nouveau formulaire, pour commander ce fameux dossier et prendre date, auprès de
la présidente de salle : il faut compter environ quatre semaines pour
pouvoir le consulter. Bah ! je peux bien patienter encore quelques jours,
après avoir sans cesse reporté cette visite au SHD, depuis quand déjà ?
Je sors satisfaite, non sans avoir montré à la personne en
faction à la porte de la première salle le sac transparent trouvé dans le
vestiaire, pour les indispensables papiers et crayon : la preuve que je
n'ai piqué aucun document !
Un petit tour sur le site du SHD, une fois rentrée à mon
camp de base, m'a permis de vérifier que les répertoires évoqués ci-dessus sont
consultables en ligne. J'y ai aussitôt relevé le numéro de dossier de François
Morel, je pourrai même faire une réservation à distance, si cela me chante… et
bientôt en savoir davantage sur mes ancêtres militaires.
Magnifique site que le SHD au château de Vincennes... Je m'y suis rendue plusieurs fois lors de mes recherches sur mon aïeul J.F Wallon... !
RépondreSupprimerBravo Dominique, une bonne chose de faite :) En 2014, j'ai un grand nombre de visites à y faire, j'aurais aimé pouvoir les préparer de chez moi, nous verrons bien
RépondreSupprimerEt on pourra se restaurer à la maison, à l'heure du déjeuner !
SupprimerJ'espère y aller l'an prochain :)
RépondreSupprimerC'est toujours émouvant et intimidant de pousser la porte d'un nouveau service d'archives, je ne sais pas à quoi ça tient. ça m'a fait ça à Pierrefitte. Et puis rapidement on trouve de l'aide, on s'installe et c'est parti, on y revient comme chez soi ! Merci pour cet article !
RépondreSupprimerJe ne suis jamais allée au SHD, tu me donnes envie !
Bises.
Bravo
RépondreSupprimerMaintenant il va falloir que j'y aille aussi un jour
cela motive...
Merci Dominique pour ce retour.
RépondreSupprimerJe devrais y aller, n'étant pas très loin et ayant des ancêtres militaires. Mais je ne vois trop quoi y découvrir...? pensions, états de guerre...?
Personnellement, j'espère y trouver au moins la liste des campagnes auxquelles mes ancêtres ont participé, la date des promotions au grade supérieur, la raison des décorations qu'ils ont obtenues… J'ai RV d'ici une quinzaine de jours, je mettrai les résultats sur mon blog.
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