lundi 9 janvier 2017

En passant par la Lorraine…

Depuis une quinzaine de jours, je m'efforce d'étoffer la branche François de mes ancêtres.

Pour vous la situer, c'est la famille de l'épouse de mon arrière-arrière-grand-père François Morel (Sosa 26). Ce dernier, médecin-major qui, entre autres faits d'armes, avait participé à la conquête de l'Algérie, avait épousé Marie François (Sosa 27) à Metz en 1836.

Bien qu'originaire de la Drôme, ce médecin militaire eut l'idée de prendre sa retraite à Pau où sa fille Eugénie épousa un capitaine d'infanterie natif du Maine-et-Loire. Bref, fort occupée à compulser les registres de nombreux départements de l'ouest et du sud de la France, j'avais jusqu'ici quelque peu négligé ceux de la région désormais qualifiée de Grand Est.

La Lorraine par le sieur Sanson, 1674
Source Gallica

Une alerte Geneanet et mon tout nouvel abonnement à Filae.com m'ont remis sur la piste de ces ancêtres lorrains. Avec son lot de surprises, d'où ces quelques réflexions.

Un patronyme trop commun

Je constate tout d'abord que les patronymes qui sont également des prénoms courants, comme François, compliquent fâcheusement les recherches.

Une simple interrogation aboutit à des milliers de résultats, voire davantage, et j'ai intérêt à affiner ma requête, en indiquant nom et prénom de l'épouse, département, commune et plage de dates, pour espérer obtenir quelques réponses pertinentes.

Des relevés à partir de quels registres ?

Je m'aperçois ensuite que les associations ont sans doute accès à des registres qui n'ont pas tous été mis en ligne par les archives départementales.

Je m'explique. Les relevés de la Fédération des cercles généalogiques vosgiens indiquent des dates de mariages et de baptêmes qui m'intéressent au premier chef. Ravie, je cherche à remonter aux sources primaires pour y relever ces informations qui font tout le sel de la généalogie (profession, lieu de résidence, paroisse d'origine, signature ou marque, nom et prénom des divers témoins, vocabulaire et tournures de phrases du scripteur…).

Et là, déception : à Aydoilles, modeste paroisse des Vosges, pas registre en ligne pour une période comprise entre 1720 et 1765 !

Je vérifie le fait en consultant l'état des registres paroissiaux et d'état civil numérisés, qui ne fait que confirmer cette lacune d'un demi-siècle au bas mot ; une paille ! Il me faudra encore patienter pour compléter les informations relatives à ce Claude François, époux en premières noces de Barbe Closse et père d'un certain François François…

Des fiançailles devant l'Église

Mais il y a également de bonnes surprises. Je veux parler des fiançailles. Jusqu'à présent, je n'avais trouvé qu'une seule fois mention expresse de promesse de mariage : c'était dans un registre du Louroux-Béconnais (Maine-et-Loire) en 1615, entre Jehan Doison et Perinne Savary.

Cela semble pratique beaucoup plus courante dans les registres des Vosges et de la Meurthe-et-Moselle, avec cette formulation à titre d'exemple :

"L'an 1706 le 28 d'octobre Claude François et Barbe Marchal de cette paroisse de Vencey ont esté fiancés et se sont promis mutuellement de se marier ensemble aussytost que faire se pourra, et au plus tard dans 40 jours ; lesquelles promesses ont esté reçues et bénies par nous Jean Claude Archambault prêtre curé de Vencey, en présence de Claude Marchal admodiateur de Vencey et de Dominique Cholez dudit lieu tesmoins qui ont signé avec nous, et les fiancés ont déclaré ne sçavoir signer."

Un qualificatif qui m'intrigue

Je note au passage ce terme, nouveau pour moi, d'admodiateur ou plutôt amodiateur.

Les définitions diffèrent selon que je consulte le Petit Larousse illustré, le Dictionnaire des mots rares et précieux, le Dictionnaire des métiers ou Wikipédia, mais toutes font état d'une relation entre propriétaire de terres cultivables et exploitant qui paie une redevance en nature. Si je comprends bien, l'amodiateur semble être tantôt le bailleur lui-même, tantôt l'intermédiaire entre celui-ci et son métayer.


Bon. Continuons donc à explorer ces régions pour ma part méconnues, en espérant d'autres surprises…

1 commentaire:

  1. J'aime bien ton premier billet de l'année, comme tous les autres, mais aussi parce que tu as des ancêtres François, comme moi ! Ma mère était une François. C'est en effet un patronyme très commun. Sa famille était originaire de l'Aisne.

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