Depuis une quinzaine de jours, je m'efforce d'étoffer la
branche François de mes ancêtres.
Pour vous la situer, c'est la famille de l'épouse de mon
arrière-arrière-grand-père François Morel (Sosa 26). Ce dernier, médecin-major
qui, entre autres faits d'armes, avait participé à la conquête de l'Algérie,
avait épousé Marie François (Sosa 27) à Metz en 1836.
Bien qu'originaire de la Drôme, ce médecin militaire eut
l'idée de prendre sa retraite à Pau où sa fille Eugénie épousa un capitaine
d'infanterie natif du Maine-et-Loire. Bref, fort occupée à compulser les
registres de nombreux départements de l'ouest et du sud de la France, j'avais
jusqu'ici quelque peu négligé ceux de la région désormais qualifiée de Grand
Est.
La Lorraine par le sieur Sanson, 1674 Source Gallica |
Une alerte Geneanet et mon tout nouvel abonnement à
Filae.com m'ont remis sur la piste de ces ancêtres lorrains. Avec son lot de
surprises, d'où ces quelques réflexions.
Un patronyme trop
commun
Je constate tout d'abord que les patronymes qui sont
également des prénoms courants, comme François, compliquent fâcheusement les
recherches.
Une simple interrogation aboutit à des milliers de résultats,
voire davantage, et j'ai intérêt à affiner ma requête, en indiquant nom et
prénom de l'épouse, département, commune et plage de dates, pour espérer obtenir
quelques réponses pertinentes.
Des relevés à partir
de quels registres ?
Je m'aperçois ensuite que les associations ont sans doute
accès à des registres qui n'ont pas tous été mis en ligne par les archives
départementales.
Je m'explique. Les relevés de la Fédération des cercles
généalogiques vosgiens indiquent des dates de mariages et de baptêmes qui
m'intéressent au premier chef. Ravie, je cherche à remonter aux sources primaires
pour y relever ces informations qui font tout le sel de la généalogie (profession,
lieu de résidence, paroisse d'origine, signature ou marque, nom et prénom des
divers témoins, vocabulaire et tournures de phrases du scripteur…).
Et là, déception : à Aydoilles, modeste paroisse des
Vosges, pas registre en ligne pour une période comprise entre 1720 et
1765 !
Je vérifie le fait en consultant l'état des registres paroissiaux et d'état civil numérisés, qui ne
fait que confirmer cette lacune d'un demi-siècle au bas mot ; une
paille ! Il me faudra encore patienter pour compléter les informations
relatives à ce Claude François, époux en premières noces de Barbe Closse et
père d'un certain François François…
Des fiançailles devant
l'Église
Mais il y a également de bonnes surprises. Je veux parler
des fiançailles. Jusqu'à présent, je n'avais trouvé qu'une seule fois mention
expresse de promesse de mariage : c'était dans un registre du
Louroux-Béconnais (Maine-et-Loire) en 1615, entre Jehan Doison et Perinne
Savary.
Cela semble pratique beaucoup plus courante dans les
registres des Vosges et de la Meurthe-et-Moselle, avec cette formulation à
titre d'exemple :
"L'an 1706 le 28 d'octobre Claude
François et Barbe Marchal de cette paroisse de Vencey ont esté fiancés et se
sont promis mutuellement de se marier ensemble aussytost que faire se pourra,
et au plus tard dans 40 jours ; lesquelles promesses ont esté reçues
et bénies par nous Jean Claude Archambault prêtre curé de Vencey, en présence de
Claude Marchal admodiateur de Vencey et de Dominique Cholez dudit lieu tesmoins
qui ont signé avec nous, et les fiancés ont déclaré ne sçavoir signer."
Un qualificatif qui
m'intrigue
Je note au passage ce terme, nouveau pour moi, d'admodiateur
ou plutôt amodiateur.
Les définitions diffèrent selon que je consulte le Petit Larousse illustré, le Dictionnaire des mots rares et précieux,
le Dictionnaire des métiers ou
Wikipédia, mais toutes font état d'une relation entre propriétaire de terres
cultivables et exploitant qui paie une redevance en nature. Si je comprends
bien, l'amodiateur semble être tantôt le bailleur lui-même, tantôt
l'intermédiaire entre celui-ci et son métayer.
Bon. Continuons donc à explorer ces régions pour ma part méconnues,
en espérant d'autres surprises…
J'aime bien ton premier billet de l'année, comme tous les autres, mais aussi parce que tu as des ancêtres François, comme moi ! Ma mère était une François. C'est en effet un patronyme très commun. Sa famille était originaire de l'Aisne.
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