lundi 13 février 2017

Le premier Maitreau

Ces dernières semaines, j'ai tenté de rationaliser mes recherches généalogiques : plutôt que de papillonner d'un sujet à l'autre, au gré de mon inspiration, des alertes Geneanet ou de tout autre prétexte futile, j'ai décidé de consacrer un mois à l'étude d'une branche, avant de passer à la suivante.

En janvier, j'ai fait le point sur la branche François, originaire de la Lorraine. D'où un soudain intérêt pour cette région et plusieurs billets sur le sujet. En février, je me tourne vers l'Anjou et la branche Maitreau.

Source collection personnelle

Il s'agit tout d'abord de constater jusqu'à quelle génération je suis remontée. De comprendre les raisons d'un éventuel blocage. De vérifier si j'ai bien collecté toutes les informations disponibles en ligne concernant chaque couple. De passer en revue les actes afin d'y déceler des indices qui m'auraient échappé ou des erreurs que j'aurais pu commettre, par inattention ou par inexpérience.

Bref, un vrai travail de relecture. D'autant plus utile que je devrais bientôt faire un tour en Anjou. Cela donne à peu près ceci.

Mes plus lointains ancêtres dans la branche Maitreau

Il s'agit de Pierre Mestreau et de son épouse Andrée Boutin, nés vers 1630. Dans le tableau de mes ancêtres, ils figurent à la 9e génération.

Installés au Puy-Notre-Dame où Pierre exerçait le métier de maréchal(1), ils y ont eu au moins huit enfants (cinq garçons et trois filles) entre février 1654 et septembre 1673, soit un tous les vingt-neuf mois en moyenne. À l'époque, Louis XIV régnait sur la France. Andrée Boutin décède la première, vers la soixantaine, en 1692. Son époux meurt deux ans plus tard, à soixante-cinq ans selon l'estimation du vicaire.

Impossible pour l'instant de mettre la main sur leur acte de mariage, manifestement antérieur à 1654. Rien dans les registres du Puy-Notre-Dame, ce qui laisse à penser que l'épouse était originaire d'une autre paroisse. Rien non plus sur les sites de généalogie comme Geneanet ou Filae (qui semble pourtant avoir intégré dans sa base de données nombre de relevés effectués par les associations).

Pas d'acte de mariage, donc pas d'indice sur l'identité des parents. Les actes de baptême des enfants restent muets sur les éventuels liens de parenté avec les parrains et marraines. Difficile également de déterminer si les deux époux savaient signer.

Les enfants du couple

Le premier, Mathurin, né donc en février 1654 et peut-être l'aîné, dans la mesure où je n'ai trouvé aucun enfant du couple dans les registres de cette paroisse pour les années antérieures, décède à l'âge de onze ans.

Les deux suivants, François, né en décembre 1655, et Marie, née en août 1659, n'ont pas laissé d'autre trace que leur baptême. Morts en bas âge ?

Je penche d'autant plus volontiers pour cette hypothèse, au moins en ce qui concerne Marie, qu'une autre Marie voit le jour quinze mois plus tard, en novembre 1660. Celle-ci atteint l'âge nubile. Elle épouse à dix-neuf ans un marchand boucher de vingt-sept ans qui lui fait trois enfants, avant de la laisser veuve à vingt-cinq ans. Elle est présente au mariage de l'une de ses filles, en 1706 ; elle a alors quarante-cinq ans, mais rien qui permette de savoir si elle a contracté un second mariage, après son veuvage. Et des Marie Mestreau, avec leurs variantes orthographiques, je ne vous dis pas combien il y en a dans les bases de données ! J'ai néanmoins effectué quelques investigations, mais rien de concluant jusqu'à présent.

Son frère Antoine, né en avril 1664, maréchal comme son père, se marie au moins deux fois. Je lui ai trouvé deux enfants avec sa première épouse et neuf avec la seconde, sur une période qui s'étend de 1693 à 1717, soit près d'un quart de siècle. Les lieux de naissance varient : Fontevraud-l'Abbaye d'abord, retour au Puy-Notre-Dame ensuite, puis finalement installation à Saix dans le département de la Vienne, où certains de ses fils feront souche. Le métier de maréchal permettait plus de mobilité que celui d'agriculteur, sans doute.

Pas d'acte de sépulture, ni pour Marie Mestreau, ni pour son frère Antoine, en l'état actuel de mes recherches.

Vient ensuite Renée, qui a vu le jour en janvier 1667 et qui a épousé un certain Pierre Bretonneau alors qu'elle avait vingt-cinq ans. Quatre enfants vont naître au Puy-Notre-Dame ; l'un d'eux au moins, qualifié de maçon, atteindra l'âge adulte et se mariera au Puy-Notre-Dame. Je n'en sais pas davantage pour l'instant.

Passons rapidement sur André, né en février 1670, sans autre information que son baptême, et venons-en à mon ancêtre direct, Pierre, né en septembre 1673, sans doute le dernier de la fratrie. Là, j'en sais davantage, vous vous en doutez. Il fera donc l'objet d'un autre billet.




(1) C'est ainsi qu'étaient qualifiés les maréchaux-ferrants sous l'Ancien Régime. Non seulement ils ferraient les chevaux et les bœufs, mais ils prodiguaient également des soins aux animaux, faisant ainsi office de vétérinaires.

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