Né en septembre 1673, prénommé Pierre comme son père,
maréchal comme lui, il vit au village de Chavannes, dans la paroisse du
Puy-Notre-Dame, jusqu'à son mariage. C'est mon ancêtre à la huitième
génération.
Pierre a tout juste vingt ans lorsqu'il assiste au baptême
de son neveu Denis Bretonneau, dont il est le parrain. L'occasion d'apposer sur
le registre paroissial un exemplaire de son élégante signature. Elle évoluera
au fil du temps, se compliquant parfois d'un semblant de ruche, mais permettra
de repérer sa présence lors de divers événements.
Signature de Pierre Mestreau en 1693 |
Au tournant du siècle, en février 1700, il a vingt-six ans
et il épouse Perrine Flonneau, qui va sur ses dix-huit ans. Le père de cette
dernière était également maréchal, bel exemple d'endogamie professionnelle,
donc.
L'acte de mariage, écrit sur un mauvais papier qui laisse
transparaître le texte du revers de la feuille, est difficile à déchiffrer pour
un œil peu exercé. Il énumère nombre de cousins de part et d'autre.
Le couple s'installe à Saint-Pierre des Verchers
(aujourd'hui les Verchers-sur-Layon) et bientôt les naissances se succèdent.
Huit enfants de novembre 1701 à juin 1723. Sept garçons, je dis bien sept :
Pierre, Antoine, Joseph, Jean, Louis, François et René. Et une seule fille :
Perrine Jeanne. Le plus extraordinaire est qu'ils atteignent tous l'âge adulte
et qu'ils se marient, certains plusieurs fois, donnant ainsi naissance à une
flopée de petits Maitreau qui ont tous à peu près les mêmes prénoms… vous voyez
le problème. Comment faire la distinction entre tous ces homonymes ?
Je retrouve Pierre au mariage de son neveu Denis Bretonneau,
à l'inhumation de sa belle-sœur Antoinette Flonneau, qui n'avait que
vingt-quatre ans, au mariage de plusieurs de ses fils et à celui de sa fille,
au baptême de son petit-fils Louis Joseph Maitreau dont il est le parrain, à
l'inhumation de son épouse Perrine, âgée de cinquante-sept ans, en 1739.
Signature de Pierre Mestreau en 1732 |
Lors de son propre enterrement en mars 1742, ses sept fils
et son gendre Urbain Reveillé sont tous présents, soigneusement énumérés par le
curé de la paroisse de Concourson, où se déroule la cérémonie. Les mêmes se
retrouveront cinq ans plus tard au mariage du plus jeune, René Mestreau, à
Méron, aujourd'hui rattachée à Montreuil-Bellay. L'occasion de constater qu'ils
ont essaimé, qui vers Brézé, qui vers Concourson ou Bouillé-Loretz…
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