Lorsque, en janvier 2015, Elise avait lancé le débat "Faut-il
reprendre son arbre généalogique à zéro ?", j'avais vivement
réagi : pas
question ! Et d'expliquer pourquoi je ne me sentais pas l'âme d'une
Pénélope.
Pour autant, il n'est pas inutile de relire à l'occasion les
actes collectés lors de ses premiers pas généalogiques, histoire de vérifier si
toutes les informations qu'ils recèlent ont été correctement relevées et
exploitées. C'est l'une des tâches que je me suis assignée cet été.
Je travaille sur ce que Heredis appelle le dictionnaire des
sources : la liste de tous les documents utilisés pour justifier les
données saisies dans les fiches individuelles (naissance, baptême, mariages,
décès, sépulture, mais aussi diplômes, service militaire, domiciles, voyages,
contrats divers, testaments…).
Le mien comprend actuellement plus de
5 000 entrées, depuis mon acte de naissance jusqu'à mes plus récentes
découvertes. Sept ans de collecte assidue, à compter de ce 29 mai 2009 où
j'ai créé ma première fiche.
Il m'est facile de repérer les premiers documents utilisés,
ceux sur lesquels j'ai pu commettre des erreurs de débutant, puisqu'ils sont
numérotés par ordre d'entrée dans ma base de données. Mais je bénéficie aussi d'un
autre repère : lorsque je crée une nouvelle source, je transcris
systématiquement le texte de l'acte dans la zone "Note" ; or, à
mes débuts, je saisissais "au kilomètre", sans respecter les renvois
à la ligne de la pièce originale. Lorsque la transcription est un bloc de texte
sans aucun alinéa, à coup sûr, je n'ai pas relu l'acte depuis longtemps !
Cette revue s'apparente parfois à un toilettage de ma base
de données :
- J'en profite pour supprimer l'événement "naissance" lorsque l'acte de baptême demeure muet sur sa date exacte,
- Je fais de même avec l'événement "décès" lorsque le registre ne comporte que la date de la sépulture,
- Je vérifie les patronymes des témoins (sont-ils présents sur Geneanet ? sont-ils fréquents dans la paroisse concernée ?),
- Je vérifie également, dans la mesure du possible, les noms des hameaux et des lieux-dits, les patronymes des maires et des curés,
- J'élimine quelques doublons, notamment parmi les parrains et marraines, lorsque les liens de parenté sont précisés dans l'acte ou lorsqu'une signature permet de les identifier.
J'en profite pour relire les différents actes concernant les
parents de Catherine, Etienne Gourichon et Perrine Leroy. Et là,
surprise : leur acte de mariage à Montilliers le 21 juillet 1696, déniché
en juillet 2009, m'avait paru à l'époque presque totalement illisible !
J'avais à peine déchiffré quelques bribes de phrases au milieu de ce qui me paraissait alors un embrouillamini de lignes, de pâtés, de surcharges et de ratures, mêlé au texte de la page précédente qui apparaissait par transparence : un cauchemar !
En le reprenant calmement aujourd'hui, je m'aperçois que je
suis capable de le transcrire en totalité, à deux ou trois mots près. Plusieurs
raisons à cela, sans doute :
- J'ai entretemps participé à deux ateliers de paléographie qui m'ont permis d'acquérir quelques notions indispensables (merci Pierre Valéry Archassal),
- J'ai acquis une expérience, modeste certes, mais alimentée par la transcription de plusieurs milliers d'actes au fil des ans,
- Je me suis familiarisée avec le vocabulaire, l'orthographe et les particularités scripturales des XVIIe et XVIIIe siècles (confusion entre le j et le i, entre le i et le y, le s et le z, lettres à jambage, à crosse et à aigrette, "nay" pour "né", etc.) et j'ai appris ce qu'était un acte "insinué", entre autres choses utiles.
J'en conclus que ce travail de relecture est indispensable
pour enrichir sa base de données et corriger au passage quelques inévitables erreurs.
À programmer périodiquement.
Bref j ai progresse ..... je crois que cette phrase pourrait etre notre slogan. La reprise du travail de nos premieres rechefches est une etape incontournable, je suis totalement d accord
RépondreSupprimerChic c'est la rentrée, un super billet qui donne envie de butiner notre généalogie.
RépondreSupprimerJe corrige, découvre, complète ma généalogie... tous les jours ! Et je m'aperçois moi aussi que je lis de mieux en mieux les vieux actes, sans doute grâce à la pratique.
RépondreSupprimerOh oui, il faut relire ce qu'on a fait au début... C'est truffé d'erreurs de lecture, qu'on corrige après avoir lu des centaines d'actes dans toutes les écritures possibles... et plein de choses qu'on n'avait pas cru utile de noter, et qui finalement étaient importantes... Je fais aussi ce travail en ce moment... Bon courage à tous...
RépondreSupprimerMoi aussi je relis mes premières transcriptions, et là je m'aperçois que j'ai fait des erreurs de lecture et oublié de noter des détails qui à l'époque ne m'ont pas paru importants.
RépondreSupprimerBonne continuation et bonnes recherches