Je suis en train de passer en revue la branche Letourneau,
celle dont est issue ma grand-mère paternelle.
Ces jours derniers, mon plus lointain ancêtre dans cette
lignée était encore René Letourneau
(9e génération, Sosa 336). Jusqu'à ce que je déniche l'acte de son
mariage avec Marie Anne Crette, sa
première épouse, et que j'y déchiffre le nom de son défunt père, Michel
Letourneau.
Signature de René Letourneau en 1713 Source AD Maine-et-Loire, l'Hôtellerie-de-Flée, BMS 1700-1715, vue 224/242 |
La bénédiction nuptiale a été donnée en la paroisse
Notre-Dame de l'Esvière, à Angers, le 13 août 1709. Sept mois plus tard, un
petit Isidore voit le jour, le 26 mars 1710. Il n'est baptisé que le
2 avril suivant, le temps sans doute de convaincre de prestigieux
personnages de le tenir sur les fonts baptismaux : le parrain s'appelle
Charles François d'Andigné, chevalier marquis de Vezins, et la marraine est la
veuve de Charles d'Assé, lui aussi porteur d'un titre de chevalier marquis.
Las, l'épouse de notre René Letourneau est inhumée quelques
jours plus tard, le 20 avril 1710, décédée vraisemblablement des suites de
l'accouchement. Le mariage n'aura duré que huit mois.
René se remarie à l'Hôtellerie-de-Flée, où il semble
désormais installé et où il épouse Marguerite
Bordier le 1er juin 1713. Il est alors âgé d'environ
trente-huit ans. Le couple profite de la circonstance pour reconnaître le petit
René, qui est né quatre semaines auparavant ! Le père avait assisté
à son baptême le 5 mai, déjà admis que l'enfant était son fils et signé au
bas de l'acte.
Premiers épisodes d'une longue série, dans cette branche où
je vais de surprise en découverte…
Mais revenons à René Letourneau et à Marguerite
Bordier : le couple a donné le jour à six enfants au moins. J'ai trouvé
certains des actes de baptême à l'Hôtellerie-de-Flée, mais il m'en manque d'autres.
Source Gallica, Carte générale de la France N°97 établie sous la direction de César François Cassini de Thry |
René Letourneau, qui signe parfois simplement "Letournau", y est qualifié d'hôte.
Autrement dit, selon le Dictionnaire des Métiers, il est aubergiste ou
tenancier d'une hôtellerie. Il est par ailleurs intéressant de noter que,
d'après Wikipédia, l'Hôtellerie-de-Flée est située sur la route des pèlerinages,
Saint-Jacques de Compostelle ou le Mont-Saint-Michel, et qu'elle dépend du
couvent franciscain de Notre-Dame des Anges, fondé par Pierre de Rohan au début
du XVIe siècle. Les clients ne doivent pas manquer…
Mon ancêtre décède en août 1737 et il est inhumé à
Saint-Quentin-les-Anges, dans l'actuel département de la Mayenne, en présence
de sa seconde épouse, de deux de ses fils et de sa fille Marguerite. En marge
de l'acte de sépulture, il est sobrement indiqué "René Letourneau hôte aux Anges". Cela aurait pu inspirer son
épitaphe.
Peaufiner ses ancêtres, et les mettre en lumière avec un titre fort subtil !
RépondreSupprimerQuelle chance d'avoir trouvé cette mention, il devait être connu sous ce nom extraordinaire "Hôte aux Anges" J'ai failli lire :Hôtellerie des Fées ! Avaient-ils une enseigne ?
RépondreSupprimerJ'ai des ancêtres hôtes, et les tiens me sont sympathiques.