lundi 2 février 2015

Un peu de méthodologie

Au fil de mes recherches et des alertes hebdomadaires de Geneanet, j'ai accumulé nombre de fiches dans un classeur vert, triées par ordre alphabétique de patronyme, avec l'idée de les exploiter ultérieurement.


Les fiches individuelles auxquelles l'abonnement Geneanet Premium permet d'accéder sont, en effet, potentiellement très riches. Outre l'identité de la personne, elles contiennent tout ou partie des informations suivantes :
  • La date et le lieu de sa naissance et/ou de son baptême,
  • La date et le lieu de son décès et/ou de sa sépulture,
  • La profession de l'intéressé,
  • Les noms et prénoms de ses parents,
  • Les dates et lieux de mariage ainsi que les noms et prénoms des conjoints successifs,
  • La liste des enfants issus des couples ainsi formés,
  • La liste des frères et sœurs du personnage principal…
Elles ne sont pas exemptes d'erreurs (nous en commettons tous), mais elles constituent un précieux guide pour explorer efficacement les registres paroissiaux. Un seul hic : le temps nécessaire pour les exploiter !

En effet, une seule fiche permet souvent de rechercher plusieurs dizaines d'actes, qui nécessitent chacun un temps de traitement non négligeable. Jugez-en plutôt. Lorsque j'ai trouvé l'acte convoité, j'en effectue d'abord une copie écran (et je n'oublie pas de noter le numéro de page du registre !). S'ensuivent les "manipulations" suivantes :
  • Nommer le fichier obtenu,
  • Le traiter dans Photoshop pour en améliorer la lecture (taille de l'image, réglage de l'éclairage, amélioration de la netteté et du contraste),
  • Le sauvegarder dans un dossier au nom de la branche patronymique à laquelle il se rattache. 
Je traite ensuite l'information dans ma base de données Heredis, en appliquant le principe "un acte = une source" et en m'efforçant de remplir les différentes cases prévues par le logiciel, notamment :
  • Un numéro d'ordre,
  • Le titre de l'acte,
  • La référence ou la cote de l'acte en question,
  • Son image dans la fenêtre Medias,
  • Sa transcription dans la fenêtre Notes. 
Pour améliorer ma productivité, je procède le plus souvent par lots : recherche d'une quinzaine d'actes dans les registres, puis traitement  de ceux-ci  avec Photoshop, puis saisie dans ma base de données. Il n'en reste pas moins vrai que les fiches non exploitées ont une fâcheuse tendance à s'accumuler et que j'en oublie parfois jusqu'à leur existence.

En ce début d'année, j'ai donc décidé de prendre le taureau par les cornes et de faire un sort à ce fichu classeur vert.

J'ai d'abord listé dans mon journal de recherches une petite quarantaine de fiches à traiter en priorité. Je les exploite maintenant dans l'ordre où elles se présentent, ce qui me fait virtuellement voyager des Deux-Sèvres à la Drôme, en passant par la Manche et le Maine-et-Loire, en attendant les Vosges, la Mayenne et les Pyrénées…

C'est l'occasion ou jamais de vérifier les informations figurant déjà dans ma base de données. Je relis les actes des personnes concernées, de leurs conjoints et de leurs enfants ; je complète les transcriptions pour les mots laissés en blanc, je corrige le cas échéant quelques erreurs… Merci, au passage, à Pierre-Valéry Archassal et à ses ateliers de paléographie qui m'ont permis de déchiffrer des textes qui me paraissaient jusqu'alors totalement illisibles.

Et j'ai déjà corrigé deux grosses boulettes !

La première concerne un certain Mathurin Patrin, inhumé au Lion-d'Angers à l'âge d'environ 70 ans, et non pas 40 comme j'avais cru le lire tout d'abord. D'où confusion avec un homonyme plus jeune, bien entendu. Le "mien" a quand même eu le temps de convoler trois fois en justes noces !

La seconde concerne un certain Yves Denis, né à La Cornuaille en 1630, et non pas 1639 comme l'un de ses homonymes, inhumé le jour même de son baptême, ce qui m'avait complètement échappé.

J'en tire au moins une leçon : plus on remonte dans le temps, plus il faut être vigilant. C'est particulièrement vrai avec les registres paroissiaux du XVIIe siècle. Outre les difficultés de lecture, les actes de mariage y sont parfois très succincts et les parents des conjoints ne sont pas toujours nommés, ce qui peut prêter à confusion. D'autre part, les baptêmes et les sépultures peuvent être inscrits sur des registres distincts, ce qui nécessite une lecture attentive pour vérifier le sort des baptisés, à une époque où la mortalité infantile était fort élevée.

Heureusement, certains curés sont prolixes sur l'identité des parrains et des marraines, ce qui permet de confirmer les filiations.

J'ai d'ores et déjà allégé mon fameux classeur vert de dix fiches individuelles sur la quarantaine sélectionnée. Essayons de garder le rythme !

8 commentaires:

  1. Quelle belle organisation ! J'aime beaucoup, moi aussi, les fiches de Geneanet, qui m'ont déjà bien aidée en maintes circonstances. Mais comme tu dis, il faut quand même vérifier, car il y a parfois des erreurs. Mais quand tu as fini de rentrer les renseignements dans Heredis, tu ne vas pas me dire que tu jettes toutes ces fiches, purement et simplement ? J'en frissonne !

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    1. Pourquoi s'encombrer de la fiche papier une fois les informations vérifiées et saisies dans ma base de données ? d'autant que les informations subsistent toujours dans Geneanet, en principe…

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  2. bon courage
    je vois que tu restes sur le principe un acte=une source, principe que j'appliquais avant et que j'ai abandonné depuis un an. Il faudra un jour que je fasse un point sur les avantages que j'y ai trouvé

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    1. Oui, j'aimerais que tu m'expliques les avantages et les inconvénients des différentes formules ;)))

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    2. L'occasion d'en parler lors d'un prochain déjeuner tous ensemble ?

      Pour le papier, j'essaye d'en garder le moins possible. Numérisation et sauvegarde en plusieurs lieux.

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    3. Toujours partante pour l'apéro ou le déjeuner, bien sûr !

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  3. Merci d'avoir partagé ta méthode. J'archive les mails en me disant qu'il faut que je les traite ... Au moins le fait de les imprimer, tu as les éléments sous les yeux et le classeur qui te crie de le vider :)

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  4. Auparavant, j'archivais les mails… jusqu'au jour où je me suis aperçue que les liens à partir des mails étaient éphémères ! Mais on peut toujours accéder aux alertes à partir de son arbre dans Geneanet.

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